mercredi 29 décembre 2010

Dans une clinique du plateau

J'ai croisé Richard Petit et Julie Lebreton, ils ne m'ont pas reconnue. Je me suis assise à côté d'une petite famille. Ça parlait de rapport d'impôt, de déduction, de déclaration de droits d'auteur.

-As-tu ça toi, des droits d'auteur?
-Ben oui, j'en ai!

Toi madame, tu fais des bébés avec un gars dont tu sais pas s'il gagne des droits d'auteur?

-C'est sûr que j'ai des droits d'auteur!

Et toi, monsieur, t'as des droits d'auteur toé? Genre combien pour être fier de même? Je te regarde pis j'évalue à l'oeil que t'as reçu un chèque de la SOCAN d'à peu près trois piastres cette année. Si ça se trouve, ils ont fait une erreur de calcul en ta faveur. Tu devais recevoir seulement quarante et un sous. Ils vont t'envoyer un avis dans trois mois et faudra rembourser le trop perçu.

-Ah oui j'en ai des droits d'auteur, j'en ai plein.

T'as des droits sur quoi? Une toune d'Éric Lapointe ou de téléroman à TVA. C'est quoi que t'écris? Des recueils de poésie condamnables? Des recettes? Tu collabores à une série de V? Ça fait cinq minutes que je t'entends parler de tes sacrements de droits d'auteur. Non mais, faut être perdant en batard pour venir flasher ses droits d'auteur dans une clinique du Plateau un mercredi.

lundi 27 décembre 2010

Un hostie de beau Noël en sang

Papa était déjà saoul à midi. Maman criait après Papa parce qu'il était saoul. Le bébé braillait parce que Maman criait. Je coupais les cheveux de ma poupée en silence, bien cachée sous la table.

Maman a donné une claque dans la face de Papa. Papa a pris Maman à gorge et l'a lancée sur le mur. Maman a fait tomber le cadre avec la photo de mononc Roger. La vitre s'est brisée et Maman est tombée dessus. Son corps était mou comme de la guenille. Stéphanie la bousculait en pleurant. Le bébé s'est calmé.

-Réveille-toi Maman, réveille-toi.

Papa a pris ses clés et il est parti en nous souhaitant joyeux Noël à sa façon.

-Mangez donc d'la marde, câlisse de famille de mongoles.

Stéphanie est venue me chercher en dessous de la table. Elle sentait la pisse. Son visage était sale et ses yeux cernés. Un peu de sang séché autour du nez. Je lui ai coupé les cheveux. Au début, je coupais juste un peu, pas trop court. Je recoupais un peu plus court. Raccourcir encore un peu, égaliser. Oups! Faudrait couper là aussi. On n'entendait rien que le cliquètement de mes ciseaux. J'ai pris son toupet, l'ai enroulé autour de mon index et je l'ai coupé à environ un centimètre du cuir chevelu. Maintenant, ma petite sœur était laide. Plus personne ne la trouverait plus belle que moi.

Maman a recommencé à bouger. Elle geignait en se touchant, du sang sur ses doigts. Du sang par terre et dans la bouche.

-Cannelle. Cannelle, viens voir moman.

Quand Maman était par terre, j'avais toujours envie de la frapper. Quand elle pleurait je voulais lui cracher au visage. Quand elle saignait je voulais rire aux éclats. Si j'étais assez forte pour la trainer par les cheveux jusque dans sa chambre et ne plus l'avoir sous les yeux.

-Cannelle, pourquoi j'entends pas le p'tit? Cannelle, viens m'aider.
-J't'occupée.

Elle a commencé à pleurer pendant que je souriais. Ça, Maman, c'est pour toute les fois où toi, tu m'as fait pleurer. C'est pour toutes les claques, toutes les punitions, toutes les fois où tu ne m'as pas défendue devant Papa. Tu peux crever.

-Stéphanie? Viens voir moman.

Je lui ai donné une poussée, elle a couru jusqu'à Maman. Elles pleuraient.

Quand je suis arrivée devant le lit du bébé, il s'est mis à bouger et à rire. Je l'ai emmitouflé dans une couverture de laine bien chaude et nous sommes partis chez Mémère.

vendredi 24 décembre 2010

Si je savais programmer

J'ai cette idée géniale d'un jeu vidéo. Ça commence, tu choisis ton arme. T'as du choix, hache, lance-roquettes, AK 47, bouteille de colt 45 1.18 L. Là tu marches, tu marches sur la Catherine pis quand tu vois un gars avec un dossard rouge qui approche, tu le descends. Je jouerais des années de ma vie.

Tu te promènes en toute inocence sur la Catherine et là t'entends que t'es belle. Tu te retournes pour sourire à l'itinérant, parce que tu trouves ça sexy toi, un itinérant. Ben non câlisse, c'est un sacrement de red crosseur qui essaie de te parler. T'es mieux d'accélérer et de pas le regarder dans les yeux si tu veux pas te faire enfirouaper.

-C'EST NOËL ESTI, PENSES-TU QUE J'VAIS TE DONNER MON ARGENT?

mardi 21 décembre 2010

Mission

Hier soir, plus ou moins exactement cinq minutes après avoir remis mon travail, j'avais pas envie de me reposer.

Je suis repartie sur une affaire. Une affaire qui va se régler dans deux semaines. Un projet qui coûte de l'argent et du temps alors que je n'ai rien de tout ça. Juste d'y penser, je souris.

Les biscuits, les pâtés, le ragoût de pattes, tout est prêt.

C'est autre chose.

vendredi 17 décembre 2010

Mon ordinateur portable est dans le coma

Je trouverais ça drôle si c'était pas que mon travail de fin de session à remettre lundi est dessus...

Là, je l'ai débranché et je prie St-Frère-André.

jeudi 16 décembre 2010

Crème glacée avec des morceaux de chocolat

Je me suis gelée les dents et j'ai froid partout, tu devrais voir ça. J'ai hâte que tu arrives et me prennes dans tes bras, si tu savais.

T'es plus fâché, hein?

mardi 14 décembre 2010

La neige, ça me fait rien

Je pars jamais plus tôt. J'arrive plus tard c'est toute. Pourquoi est-ce que je couperais mon sommeil? Pourquoi je déjeunerais plus vite parce qu'il neige? C'est pas de ma tabarnac de faute s'il neige! J'arriverai quand j'arriverai. C'est quoi le stress?

vendredi 10 décembre 2010

J'écris au Père-Noël

C'est quoi la proportion de réalité obligatoire dans une vie? Je n'y avais jamais pensé avant mais tsé.

S'il fallait que je disparaisse dedans...

Quand t'es intolérant à la réalité comment tu t'en sors?

Si t'es pris dedans. Tu y es allé comme en vacances, mais t'es resté trop longtemps pis là tu ne peux plus retourner de l'autre bord de même.

J'ai pas trouvé de témoignage de monde pogné dans la réalité.

Peut-être que leur mémoire est effacée. Sinon, ça veut dire que personne s'en est sorti. Personne est revenu de la réalité pour nous dire comment c'est.

Je pense que la réalité n'existe pas.

mardi 7 décembre 2010

Voyage

Ah non, pas Cuba pour Noël, c'est trop cher. Disney! Non, pas Disney. Et si on allait en 1857? Ce serait parfait ça. Arizona 1857. Je porterais de grandes robes pendant deux semaines et tu ne serais pas obligé de te laver. Au pire, tu tremperas ta chemise dans l'abreuvoir des chevaux pour te rafraîchir.

Tu te pratiquerais au lasso et je tricoterais. Pas de télé, pas de téléphone ni d'Internet. Toi, moi, le désert.

mercredi 1 décembre 2010

Ruban rouge

Avant, je profitais de cette journée pour penser aux gens atteints du VIH que je connaissais.

Aujourd'hui, je me rappelle ceux qui sont morts du SIDA.

L'oncle de Léo qui vivait dans une maison pour personnes atteintes.

Celui qui s'est suicidé pour ne pas se voir dépérir. Il avait écrit sur la porte de sa chambre ; Ne pas déranger, je me repose. Et il s'était injecté une dose mortelle. Christ de belle mort. Sauf pour Mémère qui avait fait défoncer la porte par le concierge et avait trouvé son fils en décomposition.

L'autre courageux. De pneumonie en pneumonie. Il a fait ça comme un grand et on l'a enterré à côté de Mémère.

Mais c'est pas ça l'important. L'important, c'est ceux qui vivent aujourd'hui avec le VIH. Penser aux deux Canadiens qui contracterons le virus aujourd'hui, c'est ça l'important. Penser aux enfants qui sont nés avec. Penser aux ados qui portent le poids de ce lourd secret, tous les jours. Penser à la prostituée, au consommateur de drogue injectable, à celui qui se fait tatouer n'importe où sans se douter qu'il est en train d'attraper la mort. Penser à ceux qui font toujours attention, sauf cette fois-là, le gars avait l'air clean...

Penser à tous ceux qui travaillent pour défaire les tabous et briser l'isolement des personnes atteintes du VIH. Donner quelques piastres ça fera la différence pour l'organisme qui oeuvre en prévention et distribue condoms et seringues.

mercredi 24 novembre 2010

jeudi 18 novembre 2010

Dans la cuisine d'un OSBL près de chez vous

-Cannelle, faut que je t'explique. Tu dois prendre une assiette, tes plats de plastique vont finir par te donner le cancer. On paye assez cher d'assurances de même! Tu vas au salon du livre?
-Non, suis jamais allée là de ma vie.
-Par principe?
-Ouais c'est ça.
-On a une crise à gérer en bas.
-J'ai le temps de finir mon repas?
-Non, il est armé.

Ça fait que j'ai fini toute seule mon macaroni cancérigène.

mercredi 17 novembre 2010

mardi 16 novembre 2010

J't'en christ

Parce que je suis malade. Parce qu'il me manque 800 mots pis j'suis juste pas capable de les trouver. Parce que j'ai eu une bonne note pis j'me reconnais pas là-dedans, j'ai l'impression qu'on me niaise. Parait que mon texte est idéologiquement pertinent. Ben voyons! Si j'étais un peu plus brillante, j'comprendrais les compliments qu'on m'adresse.

J't'en christ parce que j'ai mal à tête. Parce que j'ai soif pis pas l'goût de me lever. Aujourd'hui, j'voudrais que quelqu'un cuisine pour moi. Aujourd'hui je recommencerais à manger des chips.

J't'en christ parce que j'ai mal au ventre. J't'en christ parce que je viens de me rendre compte que j'vais être menstruée pis c'est pas original d'être depress juste pour ça. Ça et le fait qu'en quelques semaines je suis devenue laide. C'est comme une maladie que j'ai pognée. Me suis dangereusement enlaidie et au train où vont les choses, je ne serai plus regardable à la fin du mois.

J't'en christ parce que j'ai envie de dormir avec quelqu'un là, tout de suite. En christ parce que mon lit est froid. Je me sens terriblement seule et il n'y a rien à faire. Pis ça fourre pas assez dans cette câlisse de BD de cul là!

dimanche 14 novembre 2010

À ajouter aux citations de Mélo

Il avait le paquet bas.

J'espère qu'on n'est pas allés trop loin avec notre grosse queue.

Un concombre, faut que ça marine longtemps.

Harfang des Neiges, bon à mélanger.

Maintenant on va faire bouillir une carcasse de poule et regarder des films de zombies en mangeant du macaroni.

mercredi 10 novembre 2010

Une fin de semaine de 4 jours sans se faire arrêter

J'ai envie de passer la nuit sur le Mont-Royal avec Léo, Sandra et son amie trans, faire un feu et prendre de la drogue pour faire fâcher le mari.

Ça sent la tempête de neige.

Faut de quoi pour me calmer. J'ai deux ans et demi pis je veux mordre tous les autres ti-culs de la garderie, juste pour entendre crier.

Trouver quelque chose de légal pour tromper l'automne et oublier la noirceur, c'est un beau défi.

mardi 9 novembre 2010

Petit crosseur de merde

J'vais pas voir souvent mes courriels. J'ai su seulement cette nuit que mon texte était en retard. C'est pas la note, j'suis pas un gars qui se préoccupe des notes. J'me sens mal. C'est un acte de stupidité pure et simple. Je ne voulais pas vous manquer de respect...

Dit avec tout plein de fausse humilité. Écoute-toi du con, ça grince. Tu fausses estie d'imbécile. Inscris-toi donc à un cours de menteries.

En plus t'es roux!

Mon mari est impatient

Je rêvais qu'on magasinait et j'essayais des tas de vêtements, encore et encore. Rien ne faisait, c'était déprimant.

Le mari s'impatientait et faisait éruption dans la cabine. Il m'a pissé dans la face parce qu'il était tanné d'attendre. J'ai pas aimé ça. J'ai fait une coupe avec mes mains pour récupérer la pisse qui coulait de mon visage et lui ai lancé. Il était insulté...

lundi 8 novembre 2010

Y me reste pus de drogue, mais j'ai du rhum brun

Ma maman m'appelle, je lui dis de même : J'ai pus d'drogue, mais j'ai du rhum brun.

-Attends j't'envoie Ti-cul.
-Non c'est correct M'man, j'veux pas en prendre la semaine.
-Arrête là! J't'la donne! Le grand vient de m'en amener, une nouvelle batch, est bonne.
-Ben non M'man, c'correct.
-C'est ton cadeau d'anniversaire de mariage.

J'ai de la drogue pis du rhum brun.

dimanche 7 novembre 2010

Fourre-moi comme quand j'étais putain

-Viens icitte ma petite câlisse.
-Nonnnnnnnn.

Paf! Mon petit nez... Pas si fort, stie d'fou.

-Pince-le! Tu vas mettre du sang partout!

Tu me manges vite et mal. Tu trempes dans ma chatte, ressors et t'engouffres aussi vite dans mon petit cul. J'essaie d'avancer, de t'échapper. Tu me tiens trop fort. Je ne peux plus respirer.

-C'est ça qu'tu veux hein?

Oui.

jeudi 4 novembre 2010

Tu vas crever, c'est de même pis c'est toute

Après ma game d'hockey, j'm'en viens te crever sur ton divan laitte mon estie.

Commencer par péter ta gueule avec mes poings. Continuer à grands coups de pieds dans l'corps.

Te couper avec mes patins fraichement aiguisés. Pis tu vas voir que le bâton de Cannelle à la courbe illégale dans ton cul, ça déchire mon câlisse.

mardi 2 novembre 2010

Ses yeux

Je montais les escaliers quand on m'a demandé comment ça va? C'était lui. Avec ses yeux qui me pincent le cœur. Le favori ne me demande pas d'argent, il sait que si j'en ai, il en aura.

-Ça va! Toi?
-Bah oui!
-Qu'est-ce que tu fais dans le coin?
-J'm'en vais manger à l'itinéraire ce midi. J'y vais pas souvent mais là j'avais des billets d'autobus pis je vais aller voir le docteur pour qu'il signe mon rapport médical... Bonne journée!
-Fais attention à toi!

Si j'étais pas mariée, je le prendrais dans mes bras. Si j'étais pas mariée, je l'emènerais chez moi et on prendrais notre douche ensemble. Pas parce qu'il est sale! Le favori est toujours propre. Si j'étais pas mariée, je lui ferais l'amour longtemps et je le laisserais dormir jusqu'à ce qu'il ne soit plus fatigué. À son réveil j'aurais cuisiné quelque chose de bon. Quelque chose qui lui rappelle les rares moments de son enfance où il était bien, au chaud, en sécurité.

Puis il s'en irait parce qu'il n'est pas fait pour rester.

Je m'en vais travailler.

Avec le cheveu collé et cette doucereuse haleine de bite.

Pas du tout envie d'aller là...

lundi 1 novembre 2010

Airoldi pour une sortie

C'est une émission qui nivelle par le bas pis vous êtes juste à la bonne hauteur Francine et Gisèle.

Ne te fais pas supplier

Déshabille-moi.

Ce n'était qu'un jeu

Tu étais un casse-tête de dix mille morceaux, incomplet et usé.

J'étais patiente et j'avais de la colle.

dimanche 31 octobre 2010

C'était hier

Quatre zombies sur les pilules voulaient se faire prendre en photo avec moi.

Elvis est arrivé avec des petits gâteaux et j'ai failli pleurer. Maman s'est jeté dessus.

Quand il y a un bouchon dans le corridor et qu'on ne peut plus du tout circuler, c'est là que je sais que mon party est hot.

-Quoi? ta mère c'est Lady Gaga?! J'ai dansé avec tantôt...

Oui ma mère, c'est Lady Gaga.

Comme Dodo, mon mari a juré que c'était le dernier.

Aujourd'hui tout le monde veut être mon ami Facebook.

vendredi 29 octobre 2010

Câlisse que je suis fatiguée

J'ai brisé le coeur de ma filleule. Lui ai dit que Twilight c'est de la marde. Ton hostie de poster, j'en veux pas. Donne-le à un de tes amis!

mardi 26 octobre 2010

Je te souhaite une pneumonie double.

T'es de la marde. Toi, de la câlisse de marde sale. Tu devrais vraiment te tuer. J'aimerais ça. Le téléphone sonnerait pis on m'dirait, tsé pas qui c'est qui s'est tué? Ce serait toé. Ça ferait ma journée, je sifflerais en marchant.

Cannelle specimen #8

Ils me filment pendant que je mange mon pouding et me font jouer à la poupée. La dame dit à ma mère que l'étude appartiendra à la collectivité. C'est une étude indépendante mais en collaboration avec l'UQAM. Le but : Voir comment je vais m'en sortir sans aller à la garderie.

Ils reviennent tous les six mois. Ils me parlent, me font jouer avec un bonhomme patate. La dernière rencontre à 39 mois, je m'en souviens. Maman m'avait fait répéter l'alphabet, mon âge, le nom complet des membres de la famille, les couleurs, les chiffres. Je dois être la meilleure.

-Qu'est-ce que c'est ça Cannelle? As-tu déjà vu ça?
-C'est des ciseaux pour couper.
-Et ça?
-C'est un ballon.
-Qu'est-ce qu'on fait avec un poêle?
-Ma mère se brûle.

Je réponds à toute les questions. Oui, je sais ce qu'est un avion. Je peux dessiner un cercle. Tu veux que j'empile six blocs? Pas de problèmes. Si Weschler était là, il banderait.

Je ne connais pas les conclusions de cette études. Ils nous ont remis un montage sur VHS. Il est écrit : Cannelle, ma date de naissance, #8.

lundi 25 octobre 2010

vendredi 22 octobre 2010

Comment faire chier sa femme une semaine avant l'anniversaire de mariage

D'abord, disons que la femme en question vient de reprendre le travail ; traitez la encore comme une femme au foyer. Laissez vos sous-vêtements sales et malodorants traîner sur le plancher. Ne rincez pas vos assiettes après avoir mangé. Oubliez de sortir les poubelles et le bac à recyclage, elle aura l'impression de vivre dans un dépotoir mexicain. Ne préparez aucuns repas, ne l'aidez pas dans les tâches ménagères et endormez-vous dans sa face à 21 heures pour lui montrer qu'elle n'est pas si intéressante que ça et combien vous travaillez plus fort qu'elle.

Essayez mes petits trucs, je vous garantis un succès.

mercredi 20 octobre 2010

Pus de vie

J'ai un nouveau travail dans un organisme communautaire.
Je vis dans un chantier.
L'halloween c'est dans moins de deux semaines.

Genre tu peux pas aller en enfer quand tu travailles dans le communautaire.
J'vends pas du gaz sacrement.
Et je mange les bonbons.

jeudi 14 octobre 2010

Mon ami SDF

Pas vu Léo depuis vendredi.

Il disait ne pas avoir si faim, un peu froid, ne pas vouloir déranger.

Je fais du pain.

Mémère disait qu'il faut toujours du pain dans une maison. Quand il avait sa paye, le bonhomme la battait et la violait dans la cuisine, devant les petits. Mémère se lavait la face, lavait la table et faisait du pain.

Ça fait toujours du bien de varger à grands coups de poing dans la pâte levée et la pétrir avec énergie.

Si Léo cogne à la porte ce soir, j'aurai du pain à lui donner.

mercredi 13 octobre 2010

badagn

Une partie du décor que j'ai mis la fin de semaine à installer, vient de chrisser le camp.

Je suis comme déprimée là.

mardi 12 octobre 2010

Hey le cave

Es-tu vraiment en train de pratiquer avec ton mauvais groupe rock à 23h59 mardi soir?

Juste pour être sûre avant que j'aille cogner chez vous avec ma hache.

Non

Qu'est-ce que tu fais dans ma soupe au poulet?

T'es partout depuis une semaine, jusque dans ce texte que j'essaie d'écrire.

Je ne répondrai pas à ce dernier message, tu sais.

Tu me fais chier et je n'ai plus faim.

mercredi 6 octobre 2010

Pis?

Ah j'ai faim.

Qu'est-ce qu'on mange?

Je l'sais-tu ce qu'on mange.

J'tu écoeuré de manger tout le temps la même affaire.

J'veux des épinards.

Non, je veux quelque chose de bon.

Je veux quelque chose de japonais.

C'est comme ça.

Où c'est que j'ai mis mon arbalète? M'en vais me faire un japonais.

mardi 5 octobre 2010

Hier j't'ais gelée

Tout a commencé quand Sandra a téléphoné à midi, ça prenait 100 piastres pour l'entrepôt de Léo.

Mélo a invité Léo à souper et j'ai invité Sandra pour discuter de la garde partagée de Léo.

Ça fait qu'on a pris de la drogue pis j'ai parlé de faire une orgie de squelettes dans le corridor.

samedi 2 octobre 2010

Je fais de la soupe

Pour Léo qui se retrouve dans la rue.

Viens mon Léo, viens manger de la soupe. Je ferai du pain et je mettrai du fromage dedans, je t'en donnerai quand tu retourneras dehors. J'achèterai du vin. J'ai tué le cochon, il cuit lentement.

On réfléchira à une solution le ventre plein.

La roue de l'unicycliste

Je démêlais des fils avec le technicien grincheux quand l’unicycliste s’est approché et m’a mis la main sur l’épaule.
-Tu veux m’aider?
-T’aider?
Il m’a fait signe de le suivre.
-C’est ça, j’vas m’arranger, maugréa le technicien grincheux.
L’unicycliste portait des bretelles d’une couleur différente à chaque jour, des pantalons trop courts, des bottes d’armée usées et un vieux chapeau. Ses chandails étaient rayés ou bien colorés. C’était à un moment où je me posais beaucoup de questions sur moi. Est-ce que c’est normal de penser autant au sexe et de consommer autant de porno? Est-ce que j’ai besoin d’une thérapie? Annie, arrête de regarder ses fesses, il finira par s’en apercevoir!
-C’est correct que tu regardes mes fesses, je regarde aussi les tiennes dès que l’occasion se présente.
-Euh… fis-je en haussant les épaules, un sourire niais plaqué sur la figure.
Il m’a mis une roue sale dans les mains, ses mains étaient noires, je les aurais voulues sur mes seins, qu’il les serre bien fort. J’avais envie de l’étreindre entre mes cuisses, j’avais envie de jouer.
-Je dois la réparer, mais avant, il faut trouver la bonne clé à rayon, c’est une clé rare.
Il m’a retiré la roue et m’a mis un bottin de téléphone et un bout de papier dans les mains.
-Si tu pouvais m’aider à trouver un endroit où ils en ont, je t'ai noté les mesures, j’irais la chercher cet après-midi.
Je me suis mise à la recherche de ladite clé, j’ai fini par la trouver et nous sommes allés la chercher dans une petite boutique obscure d’une rue pas très connue. Il m’a serré le bras devant la porte et a fait un pas en arrière.
-Vas-y, je t’attends ici.
-Quoi tu as peur?
Il n’a pas répondu. Je suis entrée dans l’endroit, c’était très étroit et j’ai dû me placer de côté pour passer entre deux étagères, il faisait noir, c’était poussiéreux et ça sentait le renfermé. Il y avait de vieux vélos et des tricycles de toutes les époques accrochés aux murs. Le plancher de bois craquait sous mes pas, j’arrivai au comptoir, un vieil homme me fixait d’un regard de cannibale affamé.
-C’est moi qui ai appelé.
Il me lança la clé à rayon, je lui remis l’argent et me sauvai. C’était un des magasins les plus bizarres où je suis entrée.
-Tu l’as vu? Il est effrayant le bonhomme, j’ai des frissons rien qu’à l’imaginer.
-T’es déjà venu ici?
Il fit signe que oui. J’éclatai de rire.
-T’es rien qu’un peureux!
Il plongea les mains dans ses poches et esquissa un sourire.
-J’te paie une crème glacée, dit-il en me bousculant.
-Veux-tu jouer avec moi?
Il me pinça une fesse et m’embrassa dans le cou. J’avais le cœur qui battait fort.
-Chez toi ou chez moi?
-Il fait trop chaud, on arrête au premier motel climatisé et on paie moitié-moitié!
Je n’ai pas eu le temps de remarquer la déco, il m’a prise et m’a lancée sur le lit, je riais. Il a remonté ma robe fleurie et m’enleva ma culotte. Il m’embrassait entre les cuisses. L’unicycliste avait des mains douces, des mains expertes et une bouche chaude au goût de cerise.
-Raconte-moi une histoire pendant que je me branle, demandai-je gentiment.
L’unicycliste s’est déshabillé sans me quitter des yeux, son regard persistant courrait sur moi, mesurait mes courbes, fouinait entre mes cuisses, cherchait mes yeux timides et les rassurait d’un clin d’œil.
Il s’est assis à côté de moi puis s’est étendu en me faisant face, les yeux plantés dans les miens, ses doigts suspendus au-dessus de ma peau, me frôlant.
-Raconte-moi une histoire pendant que je me branle, suppliai-je.
Il me serra la mâchoire et m’embrassa rageusement. Il se redressa sur ses genoux. M’enfonça son sexe dans la bouche, allait et venait en me caressant les cheveux. Il délaissait mes cheveux et caressait ma joue ronde de sa forme, puis revenait me masser la nuque.
-T’es une petite tannante, on a envie de te faire des trucs pas très catholiques. Il parait que tu dis toujours oui. Il parait que tu aimes qu’on te tire les cheveux comme ça. Tu aimes qu’on te force un peu. Tu aimes qu’on te pince et te tire les tétons.
-Aïe!
-J’arrête?
-Oh non!
Il m’a retournée et s’est mis à se branler entre mes fesses. Sa peau était si douce, mais ce n’est pas ce que j’avais demandé, je voulais qu’il me raconte une histoire. J’avais envie d’une histoire. J’ai fermé les yeux et j’ai imaginé une histoire. Une histoire brûlante.
Je suis bâillonnée. Ils sont deux, ils me mordent et me pincent. L’un me tire les cheveux, pendant que l’autre me donne une fessée. Puis ils me caressent, je sens à peine les doigts glisser sur mes fesses engourdies, une grosse main sur ma gorge m'empêche de respirer. On me prend les deux bras et les ramène dans mon dos. On défait mon bâillon et on me présente une grosse queue bien dure.
-Suce!
Je fais ce qu’on m’ordonne. Je sens qu’on introduit quelque chose en moi, qu’est-ce que c’est?
L’unicycliste m’empoignait les fesses pour les serrer sur lui en me chuchotant que j’ai un beau cul, un cul fait pour être pris bien fort, un cul qu’il boufferait s’il n’allait pas bientôt venir dessus. Je sentis les premières goûtes fraîches me tomber dans le bas du dos, il m’a écarté les fesses et les a refermées sur le bout de son sexe mouillé qui continuait de se vider contre mon petit trou. J’ai joui et maudit que j’avais envie qu’il prenne mon cul, là.
-Christ que j’ai envie d’t’enculer la p’tite. J’t’encore bandé, t’as trop un beau cul, gémissait-il.
-Je sais pas...
-Bon faut y aller, avec tout ça ma roue n’est pas réparée.
Si seulement il avait insisté, si seulement…

jeudi 30 septembre 2010

Ma bibliothèque

J'aime ça les tagues, ça vient de chez Tattoo.

Donc, à quoi ressemble ma bibliothèque... Pour être honnête, ma bibliothèque change de forme assez souvent. Comme l'Halloween approche et que je suis un tantinet intense, j'ai déplacé l'essentiel de ma bibliothèque dans ma chambre. En déménageant tout ça on a pas fait trop attention au classement, ce qui fait que Lucky Luke jase avec Marx mais pour l'instant, on a pas trop de problème... Je ne fais jamais mon lit, question de principe.

J'ai cette pile à ranger, celle sur la cage de bébés. Ici les livres et l'Halloween prennent beaucoup trop de place...










Les petits nouveaux, c'est ici que passent les livres en transition, en attendant que je trouve de la place, en attendant qu'ils trouvent leur place dans notre bordel, les livres s'empilent et attendent avec les cochons.





Et les livres de cuisine...









J'ai une image très claire de la bibliothèque idéale à construire avec le mari. Dans l'arche du salon double, des livres jusqu'au plafond, avec une belle échelle en bois pour me casser la gueule quand je m'ennuie... Mais en attendant, ça a l'air de ça!

À vous, je veux voir vos bibliothèques!

mercredi 29 septembre 2010

J'ai tué un bébé

Je lui découpais des lambeaux de chair, puis, je désinfectais les plaies, lui faisais un pansement et le berçais en chantant.

Je terminais en l'aspergeant de combustible à fondu en gel et je l'allumais.

Ensuite, les parents sont arrivés et se sont mis à me chasser au harpon, mais j'ai réussi à leur échapper.

Vous direz ce que vous voudrez, mes rêves à moi, ne sont pas plates.

jeudi 23 septembre 2010

Cannelle se pète la gueule au métro

L'entrevue s'est bien passée et je rentrais chez moi d'un pas léger quand le trottoir a changé de morphologie, c'est alors que le grand illustrateur de ma vie a dessiné un trou sous mon pied, le salaud. Je me suis tordue une cheville et bang.

C'est le genou gauche qui a reçu le coup, ça résonnait dans tous mes os, je me sentais comme un diapason. Ça se bousculait, se précipitait, un cycliste, un marcheur, le monde entier veut savoir comment je me sens.

-Ça va bien, merci.

Le plus beau jour de ma vie quoi. J'aime assez ça avoir le genou déchiré d'une enfant qui apprend à faire du vélo. Oh, regarde donc ça, y a un trou dans ma main! Que je vais avoir du fun à nettoyer ça, je l'ai toujours dit, avec des pinces, de l'alcool à 70% pis un petit joint, on ne peut se plaindre que la vie est plate.

-Vous saignez.
-Ben oui, ben oui, c'est l'fun hein!

Mais le plus beau de l'histoire c'est que j'ai magané des morceaux qui étaient auparavant intacts. J'avais une cheville gauche et un genou droit tous croches. Aujourd'hui, me suis tordue la cheville droite et j'ai le genou gauche ruiné. Yé!

mercredi 22 septembre 2010

Y a vraiment personne dans ce cours avec qui je coucherais

Sauf peut-être le gars de Rouyn qui a quarante ans, des tattoos et cet air mignon de tueur à gage.

Sinon, sont tous sans intérêts. La rousse, la câlisse de rousse avec son bérêt sur le côté et sa robe grise, hey, est-ce qu'elle pense l'avoir inventé son look? Je veux dire, ces filles là qui se teignent les cheveux roux qui portent le bérêt et la petite robe grise, sont-elles toutes de la même famille? Si je couchais avec celle-là, je ne lui ferais que des trucs illégaux.

Le moins probable c'est le hipster qui écrit avec une seringue, celui dont le patois est parbleu, parbleu hostie, PARBLEU. Pas capable. Tsé disons que j'oublie quelques minutes parbleu. On s'embrasse, il me pogne le cul, je mets ma main dans son pantalon et là, juste là, je me souviens que ce gars-là dit parbleu. C'est sûr que je fais une crise drette là, ça me tuerait certainement.

mardi 21 septembre 2010

V constat

Un gars le soir c'est comme le Club des 100 watts sans le signe au début.

jeudi 16 septembre 2010

J'emmerde la ponctualité

Je viens encore de sauver ton p'tit cul de punk pis tu le sais même pas.

mercredi 15 septembre 2010

Il faut écouter Cannelle

-Cannelle, j't'ai pas écouté pis j'écoute jamais rien, mais t'as tout le temps raison.
-T'as l'air déprimé.
-Mon char marche pus, c'est comme si on m'avait arraché un bras, j't'à pied tabarnak! Dis-moi donc que j't'un cave.
-Ha ha, ben oui mais Ti-cul, c'est évident quand la roue frotte sur le frame que tu devrais aller au garage.
-Je l'sais tu me l'as dit.
-Je t'ai dit : tu devrais amener ton char au garage cette semaine.
-Pis j'ai dit que je le ferais, je l'ai pas fait. Là y a un morceau qui est tombé, moi, j'étais tellement en christ que je l'ai garroché au bout de mes bras.
-Veux-tu que j'te fasse de la soupe?
-Ah oui, ça, ça me ferait du bien. Ça, pis un virement...

Le rêve où je t'ai quitté

Tu faisais une connerie. Je me réveillais et je te trouvais en train de prendre un bière. Tu n'étais pas au bureau et tu me racontais fièrement comment tu n'irais plus au boulot parce que maintenant, ta vie c'était la fraude. Je te frappais au visage et partout, tu riais.

-Pourquoi t'as fait ça???

Tu ne répondais pas. Alors je t'ai quitté, j'allais vivre ailleurs avec mon ordinateur portable et ma robe préférée.

Je suis tellement contente d'être réveillée là...

mardi 7 septembre 2010

Initiation

Je suis tellement fière de ne connaître personne qui se prête à ce genre de truc ridicule. Aucun de mes amis, personne de ma famille ne participe à une initiation. Vraiment, j'accepterais pas mal n'importe quoi de mon mari, c'est mon mari pour la vie, mais s'il fallait que j'apprenne qu'il a pris part à une telle connerie, je divorcerais.

J'ai pas de respect pour ces imbéciles qui se costumaient en vert en rose ou en beige aujourd'hui à l'UQAM, bande de petits mongoles prématurés scandant des tounes débilitantes même pas drôle.

-Ok, là vous faites des bruits de noune!

Pis ça faisait des bruits avec la bouche. C'est vous dire comme ils sont stupides ces recrues en com. Des câlisses de bruits de noune, ça se fait avec la NOUNE SACREMENT! J'ai failli leur montrer mais je me suis retenue. J'ai pas besoin de m'entasser à 19 dans un photomaton pour me sentir universitaire, moi.

Le p'tit

Je l'appelais le p'tit Béchard quand j'en parlais avec mes frères. Le p'tit baveux au sourire assassin.

Ceux qui me lisent depuis un moment connaissent le sort réservé aux gens que je déteste.

Voici pour la première fois le nom de quelqu'un que j'ai admiré et qui me manquera, quelqu'un de majuscule.

CLAUDE BÉCHARD aurait pu devenir un grand PM.

Je vais mettre mes bottes roses

J'ai le coeur qui bat comme une petite fille.

L'école recommence aujourd'hui.

L'école ça m'excite presque autant que de tuer.

dimanche 29 août 2010

On n'oublie pas la face de ceux qu'on tue

Ben non, on n'oublie pas. Souvent c'est la nuit mais il se peut que ce visage grimaçant fasse éruption en plein jour. Dans le fond du chaudron en stainless qu'on astique, dans l'armoire derrière le bocal de flocons multigrains, sous le lit.

Il faut faire comme si. Sourire, rire des blagues, manger même si on n'a pas faim. Faire l'amour même si on n'a pas faim.

Les maladresses, les excuses et les pleurs, pour rien, pour rien, c'est juste un coup de cafard. Je ne pense à rien, arrête de me demander. Je ne pense à rien qui ne se dise, rien qui ne s'avoue, si tu savais...

On se souviendra toujours du ronronnement du premier chat battu à mort.

La chaudière d'eau de javel pour laver le sang d'un salaud.

Et le bruit des poignées de cheveux arrachées aux enfants.

mercredi 25 août 2010

Maman et moi

Nous croyons que c'est dans les petites choses. Un geste, un mot et toute ta vie vient de changer.

Pour la petite puce d'en bas à qui le bon docteur Julien vient de donner un vélo fée clochette, Maman a fait des rideaux pour qu'on puisse enlever l'affreux drap de sa fenêtre.

Pour les deux mousses d'en haut dont la pauvre maman dépassée s'est faite sacrer là et n'a rien à leur fournir pour la rentrée, je vais acheter des beaux coffres à crayons, des cahiers Canada, des cartables et des duo-tangs colorés. On passera l'après-midi à identifier les articles et les petits commenceront l'année du bon pied.

Maman et moi, allons passer une belle journée.

mardi 24 août 2010

Est-ce que ça se mange?

Tout a commencé quand tu t'es mis à me parler pendant que je choisissais les tomates pour mon ketchup aux fruits, le meilleur au monde, celui de ma Mémère. Pis tu disais que t'aimerais ça faire la cuisine avec moi, j'ai donc des beaux yeux, j'ai l'air d'une gourmande. Ben oui, ben oui, attention je pourrais te manger. Tu trouvais ça drôle.

Moi, je ne trouve pas ça drôle, je suis sur le chômage, je magasine mes produits sur le rack à pauvres au marché et j'aurais préféré cuisiner un grand intello bio qu'un misérable inculte et stupide comme toi, carburant à la budwiser et aux patates frites. Non, t'es pas un filet mignon tu sais. Je ne te mangerais pas saignant, tu vas mijoter longtemps mon pauvre con.

Tu riais tout le temps en me suivant dans les allées. Il me manquait du thym frais, y a rien de drôle là-dedans, le cave, du thym frais.

Tu ne riais plus quand je t'ai planté la hache dans le dos, t'es tombé en pleine face. Je t'ai amené dans le bain pour te dépecer. Je me suis dis, toi, tu vas être bon. T'es rien mais je vais faire quelque chose de bon avec toi, parce que j'ai un foutu talent pour la cuisine. Haché finement avec mon vieux moulin en acier, un peu de clou de girofle et de la cannelle, pas besoin de viande de première qualité pour faire une bonne tourtière. Avec mon fameux ketchup aux fruits, un gibier cheap comme toi, ça va faire l'affaire.

Je t'ai découpé en souriant, j'en ai saisi un morceau dans la poêle pour avoir une idée, christ tu goûtais l'orignal, le vieux buck aigri. Quelles genres d'habitudes de vie de merde tu as pour goûter si fort? J'ai aiguisé mon couteau, t'as la chair difficile à découper, de la vrai peau de cochon comme disait ma Mémère.

Ce qui m'a vraiment fait flipper c'est la petite boule dans ta nuque. Cher, t'as un morceau que j'ai jamais vu. Est-ce un ganglion, un kyste, un cancer? Est-ce que ça se mange? Curieux, je n'avais jamais vu ça.

Finalement ce n'était pas très bon. Un peu caoutchouteux et sans véritable goût. Peut-être qu'avec un peu d'ail et du fromage bleu... Trop tard, il n'en reste plus.

dimanche 22 août 2010

Les trente ans de Mélo

-Où t'as pris ça, ces bonbons-là?
-Dans les gosses de latinos

-À Province Town, y avait un gay avec des grandes jambes.

-O76.
-Bingo!

-Qui a joué avec les lettres et a écrit 30 anus sur le gâteau? Répondez!

-Moi je reste à côté des sandwiches.

-J'ai eu mon chèque des fous, j'ai pus besoin de travailler, le médecin y a marqué fou sur son rapport, là le gouvernement y l'sait que c'est vrai que j'suis un vrai fou là. J'ai des pilules.
-Sont tu mauves?
-Non, sont pas mauves.
-C'est quoi ta maladie?
-J'pas capable de vivre comme tout l'monde, en société là. Vous autres c'est correct, mais le monde est trop laid.

-De quoi y est mort?
-Y est pas mort, y est juste dans l'coma.
- Ben là, de quoi y s'plaint?

-C'est Cannelle qui renverse son verre de vin partout.
-Ben là, faut ben en mettre sur le plancher, sinon Sandra aura quasiment pas de ménage à faire demain.

-J'veux prendre une photo, faites semblant de danser, comme si on avait ben du fun.

-Piste de dance avec un "c"?
-J'aime pas ça moi, écrire danser avec un "s" bon!

mercredi 18 août 2010

Daniel Paillé engage des réceptionnistes ignares

Cannelle - Bonjour, je voudrais m'adresser au député pour une question d'assurance emploi.
Ti-clin - Euh... Ben, je pense que vous devez contacter Madame Carole Poirier...
Cannelle - Non non, l'assurance emploi c'est une compétence fédérale.
Ti-clin - Ah oui?
Cannelle - Oui oui.

Comme il avait du mal à trouver papier et crayon pour prendre mon message, j'ai raccroché et j'ai décidé d'aller au bureau Service Canada de ma région avec ma hache.

dimanche 15 août 2010

Chut c'est un secret

Je parlais tout bas avec Johnny.

Le mari - Quessé qu'vous complotez vous autres?
Johnny - Cannelle veut aller chez Walmart pour le cadeau de Mélo.
Le mari - Quoi?! J'pensais que c'était clair, j'pensais qu'on était d'accord...
Cannelle - Veux-tu venir?
Le mari - Ok, mais vous dites à personne que j'ai mis les pieds là! J'y vais juste pour voir s'ils ont des produits bio.

vendredi 13 août 2010

Cannelle se pète la gueule chez Ho wan

J'ai manqué la marche et Ratapataclan!

-Êtes-vous correcte madame?

Je suis toujours étourdie quand je viens de me péter la gueule. Quelqu'un s'est avancé pour m'aider. Mon mari s'est objecté.

-Laissez-la se relever, elle aime pas qu'on l'aide.
-Ouin, j'capable!
-Avez-vous besoin de quelque chose?
-Une soupe miso.

mercredi 11 août 2010

Sur le balcon

J'ai vu des mouches, des maringouins, des bibittes que je ne connais pas, de grosses araignées, un perce-oreille grand comme ça, une fleur que je ne me souvenais pas avoir plantée.

Et des tas des tomates pour le souper.

mardi 10 août 2010

Laisse un message

Ça fait quatre fois que tu appelles en dix minutes.

Ça fait six mois qu'on ne s'est pas parlé.

Laisse un foutu message.

vendredi 6 août 2010

Rhum, coco, ananas...

J'avais envie d'un petit pâté jamaïcain comme il y en avait à l'école et comme on retrouve dans certains dépanneurs du quartier.

Mes pâtés jamaïcains torchent en sacrement. Moins gras, moins salés, meilleurs.

Mais j'étais pas pour bouffer juste des pâtés.

J'ai Jerké le poulet, fait du riz au lait de coco, une petite salsa mangue et ananas avec ça.

Là, je sirote mon cinquième Piña Colada pis je trouve toute drôle.

Note : Habanero sur une coupure, c'est joyeux.

mercredi 4 août 2010

Tête fromagée (10 portions)

J'étais fébrile et mauditement maladroite, j'avais peur d'avoir perdu le tour, mais c'est comme le vélo, ça ne se perd pas. Ça faisait longtemps. J'attendais le bon moment, j'attendais d'être inspirée et je t'ai vu.

Quand je t'ai vu avec tes grandes oreilles, j'ai pas pu m'empêcher de te suivre. T'as pris la ruelle, tu sais, les ruelles ça m'excite tellement. Je t'ai tranché la tête d'un coup et je l'ai mise dans mon sac réutilisable, j'ai laissé ton corps là, près des ordures.

Je riais toute seule en revenant chez moi. Je pensais à tes oreilles, à mon livre de recette à base d'humains dont tu allais certainement faire partie. J'ai bien gratté l'intérieur de ton crâne et j'en ai fait une cretonnade pauvre en gras absolument délicieuse. Mes invités ont adoré ta tête. Pourtant, ce n'est pas compliqué, tu sais, ma cuisine est traditionnelle et simple, avec des produits frais et beaucoup d'amour, j'oserais dire, de la passion.

Faire revenir la viande avec quelques branches de céleri, des carottes, un peu d'ail, d'oignon et d'échalote française. On ajoute de la chapelure, des herbes de Provence, une pincée de cannelle et du gras de canard. J'ai tout remis dans ta tête et j'ai réfrigéré jusqu'à l'arrivée des convives.

Tes oreilles, elles avaient cette forme affreuse et extraordinaire. Je les ai gardées pour moi. Tes oreilles, je les ai fait frire puis les ai mangées avec un peu de vinaigrette à la framboise et de la roquette.

lundi 2 août 2010

Ma poule à Montréal

Pis j'veux pas en entendre un tabarnak chiâler que ça fait du bruit.

On endure vos maudits chiens qui jappent à l'année longue, ça fait que vos gueules.

Ça se passe ici.

jeudi 29 juillet 2010

Sur la rue Joliette

Les jeunes vont toucher le ciment où il s'est effondré. Comme une obsession, Ti-cul fait le tour, passe et repasse avec sa voiture, emprunte la ruelle, revient.

-J'comprends pas, j'comprends pas comment c'est arrivé.

Dans son groupe au camp de jour, il y a le frère et la sœur de Ti-bout. Il se revoit à huit ans avec Ti-bout, jouer au hockey dans la ruelle, manger des pop-sicles, aller dormir chez l'autre.

-Si c'était moi qui étais allé manger une pointe de pizza avec Ti-bout ce soir-là? Me serais fait tuer pour rien!

Pour rien.

mardi 27 juillet 2010

Il est mort

Mais c'est pas lui qu'on essayait de tuer.

L'autre, celui que j'appelais Ti-bout, le meilleur ami de Ti-cul à la petite école, il a couru et couru, il est entré dans le club et a tout cassé en criant, c'est moi qui ont essayé de tuer, c'est moi. Mon chum est en train de crever à cause de moi.

Ti-cul et Ti-pit pleurent, parce que celui qui est mort, c'était le meilleur au baseball de toute la ligue, celui qui est mort, il commençait à vivre.

Ti-cul aura dix-huit ans dans une semaine, il a choisi un autre chemin, travailler fort pour presque rien pendant des décennies, plutôt que de choisir le chemin le plus facile, l'argent, le pouvoir, se faire tirer et mourir comme un chien, tout seul sur l'asphalte.

Il aimait les chips au ketchup et la crème glacée aux pistaches. C'était un petit gars tranquille, il enlevait ses souliers avant d'entrer et m'appelait Madame, Ti-cul riait et disait, elle c'est juste ma soeur Cannelle...

lundi 26 juillet 2010

Mes vacances

À la chasse aux arcs-en ciel.















Des confitures.















Des marinades.





















Et je pense à l'halloween...






















vendredi 16 juillet 2010

Petit constat d'amoureux

-Tu es mon garde-fou. Je suis un malade mental très dangereux, mais tu es là, ça m'empêche de faire des conneries.
-Même chose pour moi!

jeudi 15 juillet 2010

Je n'ai pas envie d'aller faire ces radios

Puisqu'il fait si beau et que je termine mon contrat dans une petite semaine.

Puisque ça ne fait pas si mal que ça, dans les bras de mon mari et avec un verre de margarita, tout s'endure.

Puisque j'ai fait semblant pendant des mois que ce n'était rien.

Ce n'est pas un pied qui ne marche plus qui m'empêchera d'avancer.

Je ne veux pas en parler.

Oups la clinique vient de fermer, comme c'est dommage.

jeudi 8 juillet 2010

Ça pourrait vous arriver

Ça commence quand ton père trouble ton sommeil profond d'enfant avec son pénis sale à sucer. Ça continue avec ta mère qui refuse de te croire. Ta mère qui te répète que t'es tellement laide que tu devrais te cacher. Ton seul ami qui crève dans tes bras parce qu'un chien, ça ne vit pas assez longtemps. Tu meurs un peu chaque fois que tu te sens jugée, quand t'entends des rires, t'es persuadée qu'on rit de toi, ce ne peut être que toi. On t'a mis sur la terre pour se marrer, tu n'es qu'un rat dans un labyrinthe sans issue. T'aimerais répondre quelque chose d'intelligent, mais t'es pas intelligente, t'as d'autres qualités, mais pas ça.

Les salauds, les avortements et les souris qui viennent chier dans ton tiroir de bas. Ça n'arrête pas, tu te dis que c'est fini là, ça ne peut pas être pire. Mais ça peut toujours être pire. La vie, c'est fait pour souffrir son soixante ans, c'est ça que tu te dis. Le propriétaire qui veut son loyer, tes amis veulent que tu rembourses les vingt dollars empruntés. Tu sais pas quoi faire, t'es épuisée, tu cours tout le temps, tu mens, t'inventes un plus gros mensonge pour couvrir le précédent. Hostie que ça pue chez vous. Ça te tente pus de te laver. Même quand t'es propre, même quand tu te maquilles, pas moyen d'avoir du bon cul.

Tu remontes tout à coup. C'est dans l'air, le printemps, tu souris au miroir et tu demandes à une amie de te couper les cheveux. Tu te trouves une job à vingt piastres de l'heure, autour de toi, les gens sont jaloux, toujours les mêmes qui ont toute câlisse! Comme si tu méritais de vivre dans marde jusqu'à la fin de tes jours. Comme si ces tabarnaks de caves prématurés gâtés à l'os étaient en mesure d'en juger. Tu payes le party tous les soirs, l'argent c'est fait pour être dépensé, t'en as jamais eu, tu ne comprends même pas ce qu'économie signifie. Tu payes même pour ceux que t'aimes pas, c'est des restants de tradition judéo-chrétienne comme ton vieux chandail troué que tu ne te vois pas jeter. Ne pas faire aux autres ce qu'on ne voudrait pas se faire faire. Venez et commandez ce que vous voulez, c'est moi qui paye. Tu as une nouvelle carte de crédit, tu as un compte en banque, tu achètes de la nourriture qui moisie dans le frigo et tu en jettes des sacs pleins, pas grave, tu en achèteras d'autre.

Et puis arrive encore une merde, tu tombes. Ça fait mal, la douleur on l'oublie si vite, on ne se souvient jamais bien de la douleur. Quand elle te prend, tu te dis, coudonc sacrement, je me souvenais pas que ça faisait mal de même. T'avais pas grand chose, mais tu te trouvais confortable, c'est fini, déjà. Réveille la grande tu pensais quand même pas que ça allait durer? Pauvre folle, c'est pas pour toé le bonheur, vas-tu comprendre? Obstine-toé pas pis lâche prise. T'as pas d'énergie à perdre à espérer pour rien. Faut s'y faire. Un jour à la fois. Les nuits sans sommeil, les semaines d'angoisse et le temps qui s'étire comme du spaghetti en canne.

Et l'autre vache qui ne comprend rien, qui dit que t'as juste à te fouetter et que tout est possible, Céline Dion était laide et pauvre, regarde ce qu'elle est devenue. L'autre vache, tu lui souris et fais semblant de la croire, parce qu'elle ne peut pas comprendre, c'est pas donné à tout le monde, l'empathie, la compassion, elle est si pauvre cette vache aux lunettes D&G, bronzage intégral et dents trop blanches. Tu souhaites quand même qu'un jour elle comprenne. À force de congeler ses restes dans des vieux plats de margarine et de les réchauffer au micro-onde, elle finira bien par choper un cancer, son chum prendra la fuite suite à la mastectomie, elle se retrouvera sur le BS après ses quinze semaines de prestations spéciales d'assurance emploi de maladie et un jour, oui un jour, tu la verras arriver sur ton coin de rue et tu lui diras décâlisse! C'est moé qui travaille icitte. Va vendre ton cul plus loin.

vendredi 25 juin 2010

Papa m'a dit d'écrire

C'était en rêve, je lui confiais quelque chose, il éclatait en sanglot et me disait, il va falloir que t'écrives là-dessus Cannelle.

jeudi 24 juin 2010

Léo en feu

Léo - As-tu déjà vu ça un singe qui fourre un crapaud.
Cannelle - Pas encore, non.
Léo - Faut que tu vois ça!
Cannelle - Pis qu'est-ce qu'on fait là, on se rejoint où?
Léo - J'ai dit à tout le monde sur Facebook qu'on se rejoint chez vous! J'ai dit, Cannelle va faire des sandwiches. Tu vas faire des sandwiches?
Cannelle - Combien?
Léo - Beaucoup.

mercredi 23 juin 2010

Je sors deux heures pour souper et mon répondeur explose

-Allô les amoureux, c'est Mélo. J'ai appris que vous aviez invité vous savez qui à l'Halloween. Je sais que vous aimez pas les enfantillages mais si elle est là, moi je viendrai pas. Je sais que vous aimez pas ça, mais cette personne-là, je peux pas la voir. Je suis pas capable. J'irai pas à votre party si elle est là.

-Allô, c'est Mélo. Je veux m'excuser. J'aime pas la chicane. Je vous aime fort. Je sais qu'elle ne viendra pas. J'ai juste paniqué.

-Allô c'est Sandra, j'ai dit à Mélo que tu avais invité tu sais qui à l'Halloween par politesse et moi je l'ai invitée demain pour la St-Jean, Mélo capote.

-Allô, c'est encore Mélo. Je m'en veux là, vous répondez pas parce que vous êtes fâchés c'est ça? Léo est avec moi, il veut venir voir le show chez vous.

-Allô c'est Johnny, j'm'en viens reconduire Léo, il est saoul.

-Allô c'est Pete, vous êtes pas là. Léo s'en va chez vous, je vais arriver moi aussi, j'ai un peu de vodka.

-Allô Cannelle, c'est maman, es-tu en congé demain? On fait tu le party demain? J'te passe le petit. Allô, c'est Ti-cul, m'en vais à Québec avec Ti-pit et Gros butch j'aurais aimé que tu sois là. Je vais pas conduire saoul promis. Bonne St-Jean ma tite puce.

mardi 22 juin 2010

Souvenir de Meech

Cannelle 10 ans - C'est quoi l'affaire du lac Meech? Ils se sont chicanés là-bas? Mulroney et Bourassa sont pas capables de jouer ensemble?
Papa - Hahaha. Cannelle, ça ressemble à ça et Bourassa a pas voulu se mouiller.

vendredi 18 juin 2010

Oups

Je suis revenue avec l'épicerie et me suis lancée sur le téléphone pour inviter tout le monde. Allez, venez voir Pépé avec moi vendredi soir, rendez-vous dans le monde réconfortant à 19 heures. J'ai mangé des fraises et je suis allée me coucher, complètement épuisée.

Ce matin, réveillée en retard boursoufflée, les fraises me donnent de l'urticaire, pas le temps de me doucher, le toupet qui colle, nouveau maquillage par-dessus l'ancien, parfum, personne ne saura. Les yeux mi-fermés, muffin et café, grand café, quatre sucres, trois crèmes, je veux mourir jeune, courir jusqu'au travail. J'ouvre l'ordinateur, prends une bouchée et je me souviens subitement.

L'épicerie, dans l'entrée...

Merde, merde, merde!

mercredi 16 juin 2010

Un coin du ciel

-Mémère serait jalouse de moi. Comment t'as su Cannelle? T'as un don. Comment t'as fait pour savoir que je voulais voir Renée Martel?
-Je sais pas si c'est une bonne idée de te mettre du vernis à ongle ici maman.
-J'ai pas eu le temps avant!
-Ton chapeau de cowboy, il va empêcher les gens de voir.
-Qu'ils mangent de la marde!

Renée est arrivée dans sa belle robe blanche.

-C'est ma toune, c'est ma toune. Cannelle, j'capote.
-Oui maman, tu capotes.
-Décoince câlisse!

On s'est donc levée on a dansé debout sur nos bancs, les mamies n'en revenaient pas. Envoye, deboute toé si! Renée Martel n'avait jamais vu ça, du body surfing sur ses tounes.

Mon enfant je te pardonne, c'était Mémère. Le mari me chante Un coin du ciel sous la douche quand il est de bonne humeur. Cowgirl dorée c'est Maman. La petite maison dans la vallée et Je vais à Londres, Ti-cul s'en vante pas mais il aime ça. Et celle-ci, c'est la mienne.



***

Le fracas d'un coeur de mère qui se brise.

Il tombe des cordes. Dans l'abribus inutile au coin des rues Jeanne-Mance et La Catherine.

-Mon fils joue à onze heures, c'est le batteur de Sunny Duval. Il est pas chanceux... Il a fait beau toute la semaine. Il est bon. Il joue aussi dans un groupe country folk, il joue même de la planche à laver. Il n'y aura personne. Pour une fois j'allais le voir en spectacle.

***

J'ai ce passe-temps ridicule; collectionner les différentes versions d'une toune...



samedi 12 juin 2010

Je travaille trop

Laver la vaisselle m'écoeure, ça fait deux semaines qu'elle traîne; je vais donner 20$ à la petite voisine pour qu'elle le fasse.

Mon lavage aussi, il traîne. J'ai pas le temps, je m'achète d'autres vêtements plutôt que de les laver.

Je ramasserais bien la poussière, mais il y en a tellement, ça me ferait de la peine de jeter tout ça. Tsé, quand t'en as assez pour te tricoter une couvarte.

Mais le pire de toute, sacrament, c'est entretenir ses jouets sexuel. Câlisse, j'ai tu rien que ça à faire, les laver comme il faut et les faire bouillir vingt minutes? Après ça, je lave pas le chaudron et j'invite toujours l'ex du mari à souper. On est quittes.

Ouin, j'suis de même.

J'pense à toé quand j'me crosse

Un sale con prétentieux m'accroche et me demande, mais qui c'est cette fille? C'est Diane Dufresne, du con. Et vous croyez qu'elle a du talent? Je crois que vous n'y connaissez rien!

Juste devant moi, une femme et un homme trop bien habillés viennent de dépenser je sais pas moi, disons 12 $ pour deux grands cafés et deux pâtisseries de chez Starbucks, trouvent ça bien trop cher des bracelets "Fou des Francos!" à 5 $ pour permettre au plus grand festival de chanson francophone au monde d'offrir une si riche programmation gratuite.

Mais j'étais pas vraiment là pour Madame Dufresne.

J'étais là pour WD-40. J'étais un peu vexée quand j'ai vu qu'Alex Jones s'était fringué comme moi, mais bon. Il a fini par enlever son chandail rayé noir et blanc de matelot et vous savez ce qu'il y avait en dessous? Essayez de deviner! Il portait un chandail communiste rouge, oui, oui. Une chance qu'on avait prévu le coup, avec le mari, une heure plus tôt, on a tiré des flèches empoisonnées à la police de la pensée et on a traîné leur corps dans le monde réconfortant le Lait.

WD-40, c'est Alex Jones le barbu à la voix soyeuse, son petit frère Jean-Loup Lebrun, il a moins de poil mais il frenche bien, un batteur : Michel Dufour, rien à dire et Éric Goulet. Pour ceux qui ne savent pas, Éric Goulet il fait de la musique depuis l'âge de trois mois et demi. Possession Simple, Les chiens, Monsieur Mono la reconstitution du Ville Émard blues band, WD-40... Il a aussi été la doublure de Céline Dion à Vegas, quand elle ne se sentait pas bien, on maquillait Éric Goulet et voilà. WD-40 c'est gras et ça va bien avec de la Molson dry. Irrévérencieux, ça décâlisse sans rappel et sans même jouer ma toune.

Vous allez me le payer cher les gars, je chante ça depuis deux jours, j'avais hâte de vous voir et de me faire tripoter indécemment par le mari pendant qu'Alex gueulait, donne-toi! Y en aura pas de petite culotte. À soir, j'vas t'la manger la plotte.

jeudi 10 juin 2010

J'ai chargé le fusil

Mais je n'aurai jamais assez de balles.

Cette conférence de Zachary Richard à la BN m'a mis le moral dans les talons pour l'année.

J'ai appris des tas de trucs genre, l'érosion côtière en Louisianne est causée par les cheneaux d'exploration pétrolière! De belles choses comme, BP a acheté les mots-clés "Marée noire". La prospection sismique étant maintenant autorisée au Canada, on peut dire adieu aux baleines de Tadoussac.

Ça fait que ce soir, j'ai envie de crever et de vous emmener avec moi.

Ce pétrole qui coule et coulera, c'est une métaphore de notre foutue vie de merde. On fait semblant qu'on sait ce qu'on fait, mais on est une belle bande de cave. Des animaux qui s'imaginent mieux que les autres espèces parce qu'ils savent lire et compter. Mais on ne sait ni lire, ni compter.

Dans ma liste des trucs à faire avant de mourir, il y avait : Aller en Louisiane et y bouffer des fruits de mer.

Autant crever.

lundi 7 juin 2010

Ti-cul aimerait le Big Bazar

Bien calée dans mon siège, Maman à côté de moi, je me suis demandée ce que je faisais là. Des ex-académiciens, Jason Roy-Léveillé et surtout Caroline Marcoux-Gendron, ça ne nous rajeunit pas!

Caroline Marcoux-Gendron, Caroline Marcoux-Gendron, répétait Ti-cul à nous donner mal au coeur il y a huit ans. Regarde Cannelle mon poster de Caroline, c'est la plus belle, pour ma fête Cannelle, je veux le cd de Mix Mania. Cannelle manque pas Virginie, Caroline joue là-dedans!

Caroline Marcoux sans Gendron, était impressionnante, elle danse, chante, joue comme une pro, c'est une pro. Jason est à l'aise sur scène, il est fait pour ça et Brigitte Boisjoli, a une voix puissante à vous faire lever le poil. Enfin, toute la distribution est fantastique, mais Marc-Antoine Larche, est époustoufflant dans le rôle du petit homme. Les décors sont très sobres mais les chorégraphies, renversantes et les chansons de Fugain, indémodables.

Un show rigolo, léger, estival, pour toute la famille, vraiment. Les petits et les grands y trouvent leur compte.

mardi 1 juin 2010

Je m'étais couchée tôt

Minuit, je ne dormirai plus. Je viens de faire de ces cauchemars qui se vivent bien mieux à deux.

J'aurais dit, j'ai peur, il aurait fait le tour de la maison armé jusqu'aux dents et serait revenu me consoler.

On aurait fait l'amour.

On aurait parlé.

Ça me rappelle un dessin laite fait pour la St-Valentin...

Putain il me manque et je ne suis pas fière de moi là.

lundi 31 mai 2010

Je n'avais rien d'intéressant à dire

Silence de quelques secondes, je t'aime et j'ai raccroché.

Le lit est grand, mais pas trop. Le frigo est trop plein, cuisiner pour une personne, ça m'emmerde.

Le vide, c'est bien. Ce serait mieux si j'avais la force de le remplir avec quelque chose d'intelligent. Trop fatiguée. Travailler six sur sept, ça me tue. Je suis une petite nature, une paresseuse, vivement juillet que je rentre chez moi et puisse écrire.

Écrire, même si je le fais mal, même si tout le monde s'en fout, même si ça ne va nulle part. J'ai le sang lourd et le regard embué d'une infectée.

Je lis des trucs trop grands pour moi et le goût du suicide revient comme le chocolat en plein SPM. Je voudrais mourir un peu juste pour voir si je regrette. Je pourrais dormir plus de cinq heures pour une fois.

samedi 29 mai 2010

Il est parti

Je ne veux pas aller au terminus.
Je sais tu te lèves tôt demain.
Je ne veux pas pleurer.
Alors ne pleure pas.
Tu vas me manquer.

Tu vas barrer la porte pendant que je serai parti, tu dois y penser.
Je t'ai fait un lunch pour manger dans l'autobus.
J'ai acheté tes céréales préférées.
Mais tu ne seras pas là pour mettre trop de lait.
Il faut que tu manges.
Je vais penser à toi tout le temps.
Je reviens bientôt.
Si je meurs pendant que t'es pas là, tu donneras mes films à Ti-cul.
T'as pas le droit de mourir avant moi.
Toi non plus!
C'était quand la dernière fois?
Y a cinq ans, j'étais partie écrire dans un camping miteux et je me trouvais hot.
T'es hot, tu vois, on n'est pas morts.
Parle pour toi!
C'était quand la première fois?
On n'était ensemble que depuis deux mois.
Et tu es venue me rejoindre
Oui. Mais cette fois, je ne pourrai pas.
Viens me faire un câlin.
Il faut que tu partes.
N'oublie pas d'écouter de la musique tous les jours, sinon tu déprimes.
Ne m'appelle pas pour me dire que tu t'ennuies, ça me ferait de la peine.
On n'a pas eu le temps de regarder ton nouveau livre de recette.
On n'a pas eu le temps de faire l'amour.
On n'a pas eu le temps tout se dire.
On n'a jamais assez de temps.

mercredi 26 mai 2010

Mercredi, on parle de cul ou appelez-moi Janette

C'est lui là, qui m'a allumé. Comme s'il le savait pas, le petit comique, que parler de sodomie le mercredi une veille de pleine lune, ça excite le monde. J'allais faire un commentaire plus ou moins intelligent et paf, comme un gars qui bande et n'a plus assez de sang, je me suis mise à écrire n'importe quoi. Un peu comme si je prenais encore de la drogue. Chose étonnante, s'il en est une, je suis la même foutue personne sans la drogue...

Je remarque que chaque fois où quelqu'un parle de sexe anal, tout le monde pense sodomie, comme s'il n'y avait que ça à faire avec un bel anus étroit. Le monde manque d'imagination je trouve.

Je n'aime pas du tout non plus, l'association que font les gens entre caresses anales et homosexualité, aucun rapport.

L'anus, c't'assez universel, j'ai jamais connu quelqu'un qui n'en a pas et si j'en rencontrais un je trouverais ça vraiment fucké. Genre j'appelle tous mes amis, je prends des photos et j'envoie ça à Mon topo. On est pas mal tous égaux là-dessus. Si c'est bon pour moi, c'est bon pour toi et si t'aimes pas ça, laisse-moi faire, tu regretteras pas. Disons-le une fois pour toutes. Personne au monde ne peut dire, non moi, me faire manger le cul comme du monde par quelqu'un qui le fait bien, j'aime pas ça.

Pour le reste, tout est bon câlisse. Le cul c'est bon point. Dans une voiture volée ou un hôtel quatre étoiles, le cul, c'est bon. Gratuit ou sur la carte de crédit, seul, à deux ou à quatre, c'est toujours bon! Le cul, c'est comme manger, Cannelle aime ça. Et si on tombe sur un mauvais coup, on recommence. C'est comme la bicyclette, tu vas pas t'arrêter pour un genou écorché, des dents cassées, des lunettes égratignées, non, tu vas recommencer. Tu vas envoyer chier la compagnie d'assurances et tu ne feras même pas d'économie, car c'est ainsi que la vie est excitante.

Vous savez, moi, les gens difficiles qui n'aiment pas les asperges et les champignons, ça m'emmerde! On est cochons ou on l'est pas, si tu trilles les pois dans ton assiette, ça me dit que tu baises mal, trop de choses sur ta liste qui goûtent mauvais, goûter c'est être en vie putain. J'ai pas envie d'attendre toute ma vie après les conditions gagnantes du prochain référendum sur le point G, j'veux juste me mettre. Si tu passes ton temps à t'entraîner pour te trouver beau ou belle, ça me dit que t'aimes trop te regarder et tu seras trop préoccupé par ton image pour découvrir et juste triper. Si ça te prend de la boisson ou de la dope pour te laisser aller et essayer des trucs, j'ai de la peine pour toi et tu me répugnes. Si t'es ultra compétitif et que tu veux être le meilleur, tu m'ennuies et ton souvenir m'assèche.

Oups, mon four sonne, mes muffins sont prêts, bon appétit!

Ah et, n'oubliez pas que la gelée de pétrole est à proscrire, ça abîme les préservatifs et vous ne voudriez pas chier un bébé dans neuf mois!

dimanche 23 mai 2010

Petite histoire pour endormir les enfants

Définitions de patriote, nom (aussi adjectif)
◆Personne qui aime sa patrie, qui se dévoue pour la servir.

Ma mère, elle n'est pas très politisée, mais elle trouvait René Lévesque ben ben simple. René Lévesque, c'était un ben bon gars. Ma mère, entre deux gorgée de Labatt bleue, elle s'occupe de son monde. Elle prépare des petits plats, va chercher la petite de Martine à l'école et la fait dîner, elle va voir si la vieille Francine va bien, sinon, elle appelle l'ambulance et fait les allers-retours à l'hôpital jusqu'à ce qu'elle aille mieux. Maman, quand tu as la grippe elle fait de la soupe, fait ton ménage, prend tes appels. Maman est capable de cuisiner trois repas, faire le lavage, surveiller tes enfants dans la cour, prendre des nouvelles d'une vieille tante et veiller sur tout le quartier, ça, c'est juste l'avant-midi. Ma mère est une putain de Patriote.

Quand Martine trouva pour plusieurs centaines de dollars de crack dans un des appartements de Maman, elle a filé sa trouvaille à Mario. Mario, s'est empressé de faire essayer la drogue à Bob. Mais qui est Bob?

Robert est le copain à temps partiel de Maman. Robert, ce n'est pas son vrai nom, on l'a baptisé Raymond en mille-neuf-cent-soixante-neuf. Cependant, quand il habitait avec ses grand-parents à St-Roch de l'achigan, on l'appelait Pascal. Il a des tas d'histoires à raconter, lorsqu'il s'agit d'histoires de son enfance chez ses grand-parents, il commence toujours avec cette phrase : Dans ce temps-là, on m'appelait Pascal. Toujours est-il qu'aujourd'hui, tout le monde l'appelle Bob.

Bob ne prend plus de crack depuis quelques mois, ce n'est pas moi qui vous l'apprends, tout le monde le sait. Alors Maman a comme un peu capoté quand elle a su que 1-Martine a donné la dope trouvée chez elle à Mario. 2-Mario a fait essayer la dope à Bob.

Mario, s'est défendu du mieux qu'il le pouvait.

-C'est Martine qui l'a trouvé, on l'a pas mis là, on l'a juste trouvé!
-Si t'as trouvé d'la marde chez nous, ça m'appartient, tout ce que tu trouves dans mes logements, c't'à moé!
-Relaxe, j'pensais pas que ça t'intéressais, j'voulais pas mal faire, j'vas te ramener l'argent quand j'vas l'avoir vendu.
-J'm'en câlisse s'écria Maman, j'veux pas l'argent, j'veux l'crack. Pis j'veux pus vous voir la face à toé, à Martine, à vos enfants de malheur, si t'essayes de m'approcher ou si tu donne encore d'la marde à mon chum, Cannelle va te jeter un sort.

Oui, oui, ma mère fait peur au monde comme ça. Fais c'que j'te dis sinon Cannelle va te jeter un sort. (Petite musique agressante pour vous effrayer)

Mario a rendu toute la drogue non vendue à Maman. C'est en faisant le ménage de la terrasse qu'elle retrouva la substance dans le creux de la fontaine avec l'ange quétaine qui prie. Et c'est ainsi que nous flushâmes des roches et encore des roches la nuit des Patriotes, pour le bien de nos concitoyens.

jeudi 20 mai 2010

Le grand a des émotions

Ma filleule me faisait remarquer que mon frère est allergique aux mots je t'aime. Mais il nous aime pareil hein! Il a des émotions. C'est juste qu'il est allergique mantante Cannelle.

Le grand a des émotions, mais il ne pleure pas.

Sauf quand Raymond Bourque a gagné sa coupe Stanley en 2001, Le grand, il avait une poussière dans l'œil.

Le grand c'est pas un écriveux, s'il écrit, c'est pour dire de quoi.


Écoute ça la soeur
.

Celle en anglais est meilleure. Dis-moi si ça marche, j'ai jamais envoyé de lien, salut la soeur.

Le grand rêve qu'on gagne ce soir, on gagne cette ronde et la coupe.

On va au défilé sur la rue Sherbrooke comme en 1993, Kirk Muller va re-signer sa vieille casquette et en plus, Ti-cul verra sa première coupe Stanley.

Le grand, il me fait pleurer à sa place.

mardi 18 mai 2010

Magie

C'est complètement gratuit, mais je ne l'aime pas. Je ne suis pas capable. Je n'en peux plus de le voir partout.

Qui c'est ce petit con qui se prend pour Houdini? Avec son bracelet de fif, il m'emmerde, même pas beau, ni drôle, encore moins fascinant.

Son petit sourire en coin de futur vieux mononcle cochon, pas capable.

lundi 17 mai 2010

167 jours

Je m'enligne pour m'acheter un costume de religieuse et construire un jeu de puissance 4 géant...

Mais c'est pas encore ça, je n'ai pas encore trouvé l'idée, quelque chose de gros.

Je sais pas.

jeudi 13 mai 2010

Ça y est, ma job me fait chier

C'est pas tant la job que le collègue qui m'a fait de la peine.

L'autre con qui m'a planté là pour aller fumer une cigarette au lieu de défendre son point. Ça m'a fait mal comme une droite dans les dents. Non, se faire péter les dents, ça fait jamais aussi mal que de se faire traiter comme la dernière des imbéciles par quelqu'un qui s'estime tellement plus intelligent et j'en sais quelque chose côté dents pétées.

Dis-le que t'es pas d'accord, dis quelque chose, fais un homme de toi. Me laisser en plant et m'ignorer en allant dire à tout le monde que ça ne sert à rien d'argumenter parce que je suis trop conne, c'est pas juste.

Aujourd'hui, quelqu'un a écrit mon nom en minuscule dans son calepin et ça fait très mal.

Je ne suis définitivement pas faite pour vivre avec le monde. Un jour, il va se passer de quoi de laid et je vais finir chez les fous. Je devrais arrêter de parler, arrêter de travailler, rester enfermée chez moi. C'est ce que je devrais faire pour me protéger moi-même et les autres.

mardi 11 mai 2010

T'es pas pour la bonne équipe

Ça t'a fait bander salaud que je te bande les yeux.

Ça t'a fait crier que je t'épile la poitrine.

Ça t'a fait jouir que je te marche dessus avec mes talons de quatre pouces.

Quand je t'ai coupé un doigt, tu t'es mis à te débattre, tu gigotais comme un poisson hors de l'eau, ce n'était pas la douleur, pas encore. Tu voulais comprendre, tu voulais te voir saigner.

Et je t'ai laissé partir, je ne sais pas encore si j'ai bien fait. Tu es le premier.

Va dire à ta gang que demain, on va vous planter solide!

Demain vous allez l'avoir dans l'cul gang d'estis d'pourris.

Na na na na, na na na na, hey hey hey good bye.

dimanche 9 mai 2010

Il dort et je me pose des questions inutiles

Le sexe, est-ce que c'est comme une coupe menstruelle, on ne finit jamais d'apprendre et c'est meilleur avec l'expérience.

Ou bien c'est comme la drogue, on recommence pour atteindre l'extase de la première fois, sans réelles possibilités d'y parvenir.

N'importe quoi. Même pas de sens.

Toutes ces réponses ou pas.

Hostie que je fumerais un joint ce soir.

samedi 8 mai 2010

Ça ne me fait pas peur

Les cadavres.
Les maitresses de mon mari.
La police.
Les pas fins qui pourraient me chercher pour des vieilles conneries.
Mes parents ne m'ont jamais fait peur, le gouvernement, le pape, je m'en câlisse.
Vivre dans la rue et manger dans des conteneurs.
Manger du Mcdo.
Expliquer à la filleule, comment on fait des bébés, c'est qui Hitler, qu'est-ce que ça veut dire, avorter.
Avorter, ça ne me fait pas peur non plus, ça me ferait plaisir, j'irais m'acheter une bonne bouteille après.
Chanter à tue-tête en pleine rue et fausser.
Embrasser et baiser un infecté du VIH.
Parler de cul avec mon boss.
Marcher dans les ruelles d'Homa en pleine nuit.
Me battre pour quelque chose ou alors pour rien, ça aussi, ça se peut.
Apprendre le Japonais.
Répondre en espagnol à un italien.
Ne pas avoir d'assurances.
Mettre le feu à des condos beiges.
Perdre mes dents, mes cheveux, ma crédibilité.
Prendre du poids, de l'âge, des médicaments.

Mais là j'ai comme une drôle d'impression.
Ça s'est passé hier, à ma job.

Je pense qu'on va me promotionner où quelque chose du genre.

Pis christ que j'ai peur.

jeudi 6 mai 2010

En toute intimité

La toute petite salle, elle était à moitié vide en première partie, à moitié pleine en deuxième partie.

Boni Suba, pas pire pour des ti-culs. Le bassiste, je ne lui ferais pas mal. C'est faux, j'ai menti. Je lui ferais très mal. Je sortirais ma mallette en métal des grands jours et je commencerais par déchirer ses vêtements trop propres. Je lui montrerais la vie à ce p'tit christ-là. Je lui percerais les mamelons et je les chaufferais jusqu'à ce qu'il pleure. Je l'enduirais d'huile, je le ferais revenir avec des cubes de mangue et une gousse de vanille. Je mordrais et déchirerais délicatement sa chair de petit garçon. Oui, je lui apprendrais plein de choses au bassiste. Que des trucs essentiels à la survie, vous me connaissez!

Mais Dumas est arrivé et c'était tant mieux. Dumas, c'est pas un ti-cul hein! Pas besoin de traitement choc à la Cannelle, il est parfait. Pas besoin de préliminaire, c'est bon tout de suite, ça coule, ça glisse, ça fond comme du beurre dans la poêle et ça pétille, ça crépite, ça en met partout. Dumas, je l'appelle Monsieur et ne le regarde que lorsqu'il m'y autorise. Tellement juste et respectueux qu'on le laisserait nous faire n'importe quoi, comme de nous faire manquer une partie du CH. Dumas, qui sussure, Dumas qui crie, Dumas qui se reprend parce qu'il est allé trop vite, avec l'humilité des grands. Dumas, qui nous donne à peu près dix-huit rappels, Dumas, je reviendrai te voir et t'entendre dans ton univers à l'ambiance poético-cosmique .

Demain, le CH ne joue pas alors, ça ne sera pas pareil, mais vous pouvez toujours vous acheter des billets, juste pour voir.

mercredi 5 mai 2010

Vous me manquez

J'pourrais vous parler d'Industrie Canada qui fait chier.

J'pourrais vous dire que je me suis achetée des bas et des souliers juste pour jouer à la balle molle avec mes collègues.

J'pourrais vous raconter les négociations avec le Grec qui préfère louer son grand 8 1/2 à des criminels qui cassent tout plutôt que de me le laisser à un prix raisonnable.

J'pourrais vous confier que cette nouvelle job, c'est la job de ma vie, des billets gratuits, des beaux gars, pas de temps pour déprimer...

Je ne veux pas vous ennuyer...

À bientôt.

samedi 1 mai 2010

Ma semaine en 7 jours

Dimanche, le Montréal de 2030.

J'espère être morte en 2030, parce que ça va être laid, si ça ressemble aux maquettes, ça va être laid. Pis le faubourg Contrecoeur là, y a tu vraiment quelqu'un qui veut aller vivre dans ces esties de condos laids trop chers à briques beiges qui ressemblent à des HLM? Montre-toi le cave qu'on puisse rire un peu! Le tramway, ça serait trop beau, on va mourir avant que ça arrive! Je suis allée m'acheter un portable chez La source pour me remonter le moral. J'ai un nouveau portable qui torche et le moral tellement haut qu'il ne peut que redescendre.

Lundi, rire de Ti-cul pour prévenir le cancer.

Ti-cul s'est acheté une voiture à 400$. Il se sent enfin libre. Libre d'aller s'assoir dedans pour frencher tranquille parce qu'à 400$, elle ne roule pas... Ha hahahahaha! Je l'appelle au moins une fois par jour juste pour lui demander, hey Ti-cul, combien tu l'as payé déjà ton char qui sert à rien? Arrête de m'écoeurer, j'ai l'droit de faire des expériences, je vais être un adulte bientôt! Hahahaha. Non, t'es un ti-cul prématuré pas fini!!!

Mardi, qu'est-ce que vieillir?

Vieillir c'est se mettre à boire du café quand on a passé la nuit à jouer au jeune couple avec son mari et qu'on va travailler quand même... Vieillir c'est drete ça.

Mercredi, à la Sofia Mascara.

Dude, ton cv en Courier New, ça fait tellement 1988, manque juste l'écran monochrome texte vert fluo sur fond noir, genre.

Jeudi, la fête de la filleule.

-Allô!
-Bonjour ma Pitchounette! Quel jour on est donc?
-C'est le 29 avril 2010!
-Ah oui! Qu'est-ce qu'il y a de spécial le 29 avril?
-C'est ma fête!
-Ta fête?! Une chance que tu me le rappelles, j'allais t'oublier! Bonne fête.
-Merci!
-T'as six ans c'est ça?
-Ben non Matante Cannelle, j'ai huit ans. Madame Paré m'a donné un beigne de Tim Horton pis Le grand m'a donné une baloune!
-Une baloune! Il est cheap mon frère hein? Inquiète-toi pas, j'suis allée magasiner avec ton oncle et on a sorti un REER pour toi!
-On va aller jouer au bowling!
-Oh oui, on a tellement hâte, ton oncle a de la misère à dormir depuis que je lui ai dit qu'on allait au bowling pour ta fête.
-J'ai un autre appel, on se voit dimanche, bye Matante Cannelle.
-Bye.

Vendredi, quoi faire quand on fait de l'argent et qu'il en reste après avoir payé le loyer?

L'Italien était bon, il m'a mis Sara'Perche'Ti Amo dans la tête mais je lui pardonne, j'ai vu le premier but du CH. Freddy Krueger était à chier, mais vraiment à chier. Tellement mauvais qu'on a essayé au montage de nous effrayer avec de l'over bruitage et le casting est pourri, du monde de mon âge qui jouent des ados de seize ans?! On est pas au théâtre bâtard!

Samedi, le solde des amis de la bibliothèque.

Faire la file pour acheter des dizaines de livres, ça m'excite autant qu'un show rock au Stade Olympique. J'ai besoin d'une nouvelle bibliothèque noire en mélamine bon marché pour aller avec les autres. Le grand ne le sait pas encore, mais il va venir avec moi chez Ikea.

La chasse aux trésors

Pour plus d'info, ici!

mardi 27 avril 2010

Les mots

Ils se terrent dans les coins sombres et poussiéreux. Ils attendent, ils ne font que jouer avec moi, avec mes nerfs, ils n'iront nulle-part. Patience.

Plus j'attends, plus ils s'enfoncent dans ce gouffre sans finalité où je devrai plonger tôt ou tard. Je me lancerai à leur poursuite, mais ils ne se soucient pas vraiment de moi et ce n'est rien d'étonnant. Le vent ne se soucis pas de la tempête, il n'y comprend rien et ne peut prévoir lui-même l'instant où il tournera. Il ne fait qu'exister.

Ils sont incapables de sentiment, ils ne sont rien d'autre que ce que je leur ordonne. Tout n'est qu'une invention. Je ne suis moi-même qu'une invention. Ils m'accompagnent invisiblement comme on traîne une infection. J'aimerais, ce soir être de ceux qui n'ont qu'à prendre un crayon pour que l'encre déferle en mot, en transe et sans effort.

Je dois les trouver, aller les chercher, les débusquer et les surprendre sans les effrayer.

Je dois m'armer et partir à la chasse, bientôt.

L'esprit qui fourmille, cependant, la fatigue assassine.

Et la nécessité de faire des provisions.

Ce qui serait bien

Si tous ceux que j'ai déjà tués pouvaient ressusciter, je pourrais les re-tuer encore et encore.

Et encore.

lundi 26 avril 2010

Grève des éboueurs

Il y en avait partout, ça sentait le jus d'ordure qui cuisait au soleil.

Le meilleur ami de papa est venu me chercher, il devait repasser chez lui. Dans la voiture stationnée en double, j'attendais. Puis j'ai remarqué quelque chose que je connaissais dans un amas d'ordures, le pied de mon père en putréfaction.

Quand il est revenu dans la voiture, je lui ai demandé ce que le pied de mon père faisait là?

-Ton oncle m'a dit de faire ça.

Comme une folle, à quatre heures du matin, je me suis levée et suis allée voir l'urne de Papa dans ma bibliothèque...

vendredi 23 avril 2010

Vous vous demandiez tous

Mais qui sera le prochain nom en minuscule?

Sur qui Cannelle va frapper?

Roulement de tambour.

Caroline Proulx, pour l'ensemble de ton œuvre, mais surtout parce que t'es une tabarnac de folle. Des fois je me masturbe en train de t'imaginer baiser Martineau dans le cul, vous allez tellement bien ensemble, sauf que je n'arrive jamais à venir...

Caroline Proulx, j'ai pensé à toi ce matin quand je me suis faite des lulus. Je me disais, Caroline Proulx est contre ça les lulus et je me demandais si Caroline Proulx pratique la fellation des fois ou bien si elle laisse ça aux plus jeunes, comme les lulus.

Caroline Proulx
, j'ai pensé à toi toute la journée quand on me disait que ça me va bien des lulus.

Moi, j'ai l'intention de me faire des lulus toute ma vie, quand j'aurai les cheveux gris je les garderai longs et me ferai des lulus. C'est comme ça que Mémère m'a élevée. Mémère, elle faisait des wet t-shirt et luttait dans le Jell-O jusqu'à sa mort à 60 ans et non, elle n'était pas trop vieille!

Caroline Proulx, si t'assumais ton âge, tu serais pas chez la coiffeuse aux trois semaines, ça fait que viens pas me faire la leçon. J'ai vingt-huit ans et je ne serai jamais trop vieille pour porter des lulus. Toi par exemple, t'es trop vieille pour la télé, ça devient indécent, t'as quel âge dans ta tête? Genre 102 ou 103 ans? Retourne changer la couche de ta mère et t'occuper de ton chien laite, on ne veut plus te voir la face.

jeudi 22 avril 2010

Sushis, Bixi, Zombie

J'ai tellement hâte d'écrire.

J'ai des braises dans l'abdomen et je fais attention de pas trop remuer pour ne pas me brûler parce que quand ça va partir, ça ne s'arrêtera plus.

Et j'ai faim.

mardi 20 avril 2010

Fermez donc vos yeules

Ça fait deux jours que j'ai le cœur gros. Deux jours que j'ai mal. Ça fait deux jours qu'on passe à répéter les mêmes choses inutiles parce qu'il ne se passe rien d'intéressant.

83% c'est tu possible? Y en a qui disent 84%. 84% Ayoye. On s'appelle, ça a pas changé hein?! C'est pire je pense. Quoi faire? Qu'est-ce qu'on peut faire?

Gang d'esties de totons, on peut commencer par en parler autrement parce que depuis deux jours, on ostracise ces pauvres ti-culs. Et moi, moi j'ai le droit d'en parler, pas vous!

Depuis deux jours, les enseignants passent des heures à réparer l'estime de soi de ces enfants en essayant de leur faire gober que ce n'est qu'un chiffre et qu'ils sont toujours maîtres de leur avenir.

"On m'a dit que je trouverais jamais de job avec un diplôme de la Polyvalente Pierre-Dupuy..." "Mon père dit que j't'aussi ben de lâcher pis de travailler." "Ça a l'air que le ministère normalise pis y baisse nos notes les esties." "Les CEGEPs voudront pas de nous autres, moi j'vas faire mon 4 pis mon 5 ailleurs!" "On est une gang de BS dans un boute de BS pis une école de BS, on devrait lâcher pis se mettre sur le BS, c'est ça que le monde veut."

Depuis deux jours dans la café à PPD, on se regarde et on s'évalue. Qui va s'en sortir? Toi? Moi? Pas toi!

Moi, Jane, Le mari, Léo, Mélo, Pete, Ren, on s'en est sortis, mes frères, Johnny, Ti-Rock, y sont restés, aujourd'hui ils travaillent très fort pour faire oublier qu'ils sont un chiffre : 84%. Et plus de dix ans plus tard, on vit encore avec ce syndrome de l'imposteur, cette impression qu'on aurait dû couler, ce mal d'être aussi peu, tellement moins, cette cicatrice qui s'ouvre à chaque nouveau palmarès de l'Actualité. Des sous citoyens d'un sous quartier empoisonné, voilà ce qu'on est. Tu viens du bas de la ville?! Ah, ok... Moi, j'élèverais pas mes enfants là. En d'autres mots : Tes parents sont des câlisses de trou de cul!

Ce qu'on oublie de dire, c'est que les enseignants de Pierre-Dupuy ne vont pas puncher tous les matins, ils ne comptent pas leurs heures. On ne parle pas de celui qui reste jusqu'à 20 hres parce que selon lui, ça prend du théâtre à PPD. On ne parle pas de celui qui paye un cornet aux élèves la dernière journée. On ne parle pas de Projet TRIP qui fait partie de la vie étudiante depuis plus de vingt ans. On ne dit pas que les étudiants de PPD sont comme une famille tissée serrée et que malgré le milieu c'est moins violent qu'une école de Laval. Il y a a PPD, une fraternité incommensurable parce que quand on coule, tout le monde écope. On ne parle pas de ce qu'il faut. À PPD, les enseignants payent de leur poche, en secret, le bus du plus pauvre le jour de la sortie au musée, parce que c'est honteux de demander un budget pour ça et la honte, les élèves de Pierre-Dupuy connaissent bien ça.

Grâce à nous tous qui en faisons un sujet d'actualité depuis deux jours, ils ont un peu plus honte d'être ce qu'ils sont, alors qu'ils n'ont pas choisi. Non, ça tout le monde le sait, on ne choisit pas PPD, ce n'est pas FACE, on ne fait pas de camping là pendant deux jours pour y inscrire son enfant. C'est pas comme on choisit la pauvreté en payant trop cher pour vivre dans le Plateau parce que c'est cool. Non, ce n'est pas comme ça. On y tombe comme on vient au monde, malgré soi, et on patauge dans la merde qu'on ne cesse de nous chier dessus, jusqu'à s'y noyer ou jusqu'à s'en sortir.

Ce qu'on fait en répétant depuis deux jours 84%, 84%, 84%, c'est de réduire à néant le travail de ceux qui y croient, ceux qui sauvent les jeunes un à la fois et n'ont pas de temps à perdre avec les statistiques du ministère. Depuis deux jours, les enseignants et le personnel de PPD, doivent justifier leur choix à leur famille, à leurs voisins, au monde entier. "Je te jure, c'est moins pire qu'à la télé."

Ah et, saviez-vous que PPD a un des plus haut taux de raccrochage???

samedi 17 avril 2010

Cannelle est capable de faire ça dans son salon

C'est ce qu'a répondu Sandra à sa maman mal faisante qui trouvait ça donc drôle qu'il fasse gris le jour où j'organise un pique-nique.

Oui, Cannelle est capable de faire ça dans son salon, il y aura de la pêche, des guimauves grillées sur le BBQ et du Volleyball.

Cannelle est capable.

jeudi 15 avril 2010

Le blues d'la métropole

Je ne savais pas ce matin en me levant que j'allais finir la soirée au St-Denis à taper du pied sur les tounes de Beau Dommage et c'est parfait comme ça. J'aime ne pas payer pour des billets, c'est comme voler une bouchée de gâteau, c'est tellement meilleur. Délicieux.

Je suis bien contente de ma soirée. Bon, parfois c'était inégal, quelques chorégraphies sont assez ordinaires mais dans l'ensemble, ça va. Les décors et la mise en scène sont fabuleux. C'est grandiose, époustouflant. Je me sentais chez moi, on m'a raconté mon Réal, la brique rouge, les escaliers en colimaçon et les hangars de tôle, c'était bon comme une soupe au poulet. Les costumes par contre... On aurait pu faire beaucoup mieux.

Normand D'Amour, non mais, ai-je besoin d'en parler? C'était comme d'habitude : excellent, parfait et plein d'autres bons mots que je n'ai pas parce qu'il est trop tard. Normand, ne m'a jamais déçue au tyâte. David Laurin était pas pire pantoute. Du côté des filles, Pascale Montreuil crève la scène, dès qu'elle est là, on ne voit et n'entend plus qu'elle. Quant à Éric Paulhus et Carl Poliquin, ils se ressemblent tellement qu'on les confond et ça tape royalement sur les nerfs.

Ça commence ordinaire, Tous les palmiers avec Éric Paulhus qui lyre ben trop, ça part mal, J'ai oublié le jour, amène pas ta gang et Montréal suivent, mais le show, le vrai, commence avec Le passager de l'heure de pointe trois chansons plus tard, presque trop tard. Les moments forts sont Chinatown et Motel mon repos, c'était romantique et ma-gi-que.

Et ça se termine avec un karaoke quétaine comme j'aime où on invitent les spectateurs à chanter, les matantes sont contentes!

Bon, je vous en parlerais encore mais comme disait Sandra Dorion, y est l'heure d'aller m'coucher!

mardi 13 avril 2010

Tant pis pour toi

J'te jette un sort. Je m'en contre câlisse que t'y croies pas, c'est pas important. Moi, j'y crois. Tu vas souffrir tout le reste de ta chienne de vie sale.

Ça commence maintenant. Tu sens pas un point dans ton dos?

D'abord, tu trouveras les sex tapes de ta mère avec ton meilleur ami. Ça, c'est juste pour rire.

Ta femme, elle couchera avec ton frère et ils passeront des heures à rire de toi et de tes piètres performances.

T'as des belles jumelles, elles ont quoi aujourd'hui? Quatre ans, c'est ça? L'une d'elles crèvera bientôt, la plus belle. Il ne te restera que la laide qui finira par se shooter de l'huile à patate avec du beurre de peanut jusqu'à la rupture d'anévrisme.

Quand tu deviendras incontinent et te chieras dessus en pleine réunion tu ne comprendras rien, tu auras besoin d'un psy pour passer par dessus, mais tu ne passeras pas par dessus. Je vais m'assurer que tu restes au fond.

Tu deviendras complètement parano et quand tu réaliseras que la pute, celle que tu fourres dans le cul depuis un mois, elle a un beau gros pénis, là, tu n'auras plus rien d'autre à faire que de pleurer en position fœtale sur le plancher de la salle de bain à te demander pourquoi t'es trop lâche pour te tuer?

Tu vas te mettre à engraisser, mais vraiment là. Ton cul sera si gros que tu n'arriveras plus à en rejoindre la raie pour te torcher. Il y aura toujours cette odeur de vieille merde moite émanant de toi.

Tu vas te prendre un dix-huit roues en pleine face et tu te réveilleras quadraplégique, ouais. Ça ne changera pas grand chose hein!

Tu vas te pisser dessus et les préposés aux bénéficiaires de ton CHSLD te viendront dans la face pour passer le temps quand le CH ne jouera pas.

Petit salaud de fonctionnaire sans-coeur à deux cennes et quarts incapable de se planter une cheville dans le cul. C'est dommage de finir de même quand on pense que je t'ai demandé une niaiserie de quelques minutes, mais t'as peur de travailler pauvre petit merdeux d'enfant gâté obèse dont tous les muscles (incluant le cœur) se sont atrophiés à force de ne rien faire du tout de tes journées.

T'es un minuscule, Martin.