jeudi 31 décembre 2009

Je vous souhaite une année de marde

Je vous souhaite une année de marde. Une fille que vous n'aimez pas enceinte de vous. Le gars dont vous êtes amoureuse retourne avec son ex. Une infestation de punaises. Votre sœur se fait étrangler dans une ruelle. Votre frère se fait votre femme. Votre mère vole votre carte de guichet. Vous devez témoigner contre votre père. On vous vole votre passeport pendant le voyage. Vous vous prostituez pour payer ses études. Vous êtes victime d'une fraude financière. Vous vendez un rein pour payer des dettes de jeu. Votre visage brûlé au troisième degré. Vos enfants arrêtent de vous aimer. Vous ne jouissez plus. Vous perdez votre emploi. Vous êtes témoin d'un accident mortel. On vous ampute une main. Votre fils viole des petites filles. Vous accouchez d'un bébé mort aux yeux exorbités. Votre chien meurt d'ennui dans vos bras. Votre chat fait une fugue. Vous réalisez que personne ne vous aime. Votre patron vous traite comme de la marde. Vos amis n'appellent plus. Vous oubliez de prendre vos médicaments. Vous ne voulez pas d'aide. Il avoue ne pas aimer vos seins. Elle ne vous sourit plus. Vous manquez vos tentatives de suicide. Vous trouvez de la pornographie infantile dans son portable.

BONNE ANNÉE!!!

mardi 22 décembre 2009

jeudi 17 décembre 2009

Quand ça va mal

Il y a toujours une solution, aujourd'hui ce sera : Didier Barbelivien.

Noël coûte trop cher

Ah oui, tu trouves que ça coûte cher Noël. J'imagine que t'es quelqu'un comme ça, quelqu'un qui ramène tout à l'argent. À l'épicerie tu ne vois pas des fraises du Québec, tu vois trois pour cinq piastres et tu trouves ça cher. T'as pas les moyens de faire de cadeaux? Qui t'a demandé un cadeau? Y a-t-il vraiment quelqu'un qui t'a appelé pour te dire de lui acheter un cadeau? Et t'as même pas quelques piastres, es-tu certain? Ménages-tu tout comme ça dans ta vie? Quand tu manges, quand tu travailles, quand tu fourres, c'est tu toujours aussi palpitant? Est-ce que tout est une question d'argent? Peut-être que tu devrais faire une thérapie, Noël = Argent, je trouve que c'est une bizarre d'association. Je vais t'expliquer pourquoi : les pauvres, il savent fêter. Alors si tu n'aimes pas Noël à cause d'un quelconque aspect financier, ça ne me dit pas que t'es pauvre, ça me dit que t'es cheap.

Y a rien de plus beau que des guirlandes en papier. Faire des gâteaux, ça prend de la farine, du lait et des oeufs, tout le monde a ça. C'est ça le fucking esprit de Noël.

Après la pause, on prend quelques appels et je vous montre comment organiser un party avec un téléphone et une boîte à pizza vide.

mercredi 16 décembre 2009

Damien Robitaille

Je me demande ce qu'il goûte.

Je pense que je le sais

Décompte

Dans cinquante-deux heures je serai une femme libre. Yark, j'aime pas le mot femme, ça fait vieux.

On recommence...

Dans cinquante-deux heures je serai une fille libre!

À moi les soap opéra, les films de cul l'après-midi, les petits plats qui mijotent pendant que mes doigts courent sur le clavier.

À moi les gros pétards et la philosophie sur fond de Bobby.

À moi tous ces livres que je n'ai jamais le temps de lire.

lundi 14 décembre 2009

Sans la hache

-Le but était bon!
-Non, le but n'est pas bon.
-Voyons donc heille, ce but là est bon!
-Non.

Tu as jeté les gants. Je me suis demandée pour qui tu te prenais et je t'ai tranché la tête d'un coup franc avec mon bâton à la courbe illégale. C'est ma patinoire, mes règles. En plus t'as même pas apporté de rondelles. C'est à nous autres de te fournir en rondelles? On te doit ça?

J'ai fait un exemple avec toi, je te dis que plus personne n'a osé m'obstiner. J'ai fait trois tours avec ta tête qui dégoûtait, ça glissait mais c'était beau, Noir et blanc, ça fait Hitchcock.

Je t'ai enlevé tes patins, il sont un peu grands, je vais pouvoir mettre des bas de laine avec pour me réchauffer.

J'ai piqué ta tête sur la clôture, je ne sais pas si elle va tenir longtemps j'ai eu du mal à bien la planter, je pensais que ça serait facile en visant l'oreille avec le piquet mais non, ce n'est pas si facile que ça.

Ton chandail des Devils je l'ai brûlé.

Petite histoire de fruits

La tomate se tourne vers la poire et dit :

Rien, elle ne dit rien.

Elle hésite, reluque les formes voluptueuses de la poire.

Elle songe à tout ce qu'elle souhaite lui dire, mais ne dit rien.

jeudi 10 décembre 2009

Il y a deux ans

Le grand n'appelle pas souvent, je me disais qu'il voulait parler de Noël, mais sa voix était drôle.

-Écoute la soeur je t'appelle parce que P'pa est probablement mort, on a eu un appel du centre.
-Ok donne-moi des nouvelles.

Une heure plus tard.

-Ouin c'était ben ça y est mort.
-Ah oui, il est mort, c'est sûre là? Tu vas pas m'appeler demain pour me dire que finalement il est correct.
-Non il est mort.
-Comment tu te sens Le grand? Es-tu correct?
-Moi je suis content.
-Ok d'abord moi aussi. Laisse-moi le dire à Ti-cul et M'man ok?
-Ok.

Avec Le grand on a fait faire un christi de bel arrangement floral en forme de clé de sol qui mesurait deux pieds par trois. Lui, m'a fait un méchant bon prix.

Demain, c'est le défilé du Père Noël sur la Tario, je n'aurai pas le temps de penser à mon père. Je n'ai plus le temps de penser à lui et je me demande si c'est pour cette raison que les parents meurent? Pour cesser de nous retarder dans notre développement et la réalisation de nos projets. Les parents qu'on traîne comme un boulet, lourds et sans réelle utilité autre que de nous rappeler qu'on leur doive la vie.

mardi 8 décembre 2009

Fermez vos yeules

Si vous n'avez rien d'intelligent à dire, si vos seuls sujets de conversation sont les maitresses de Tiger et la tempête de demain...

Fermez donc vos hosties de yeules.

Ça s'adresse à tout le monde, Sonia Vachon, Céline Galipeau pis toé.

Vos yeules tabarnak.

Lettre à sa mère

Je sais, j'ai dit que je n'avais pas le temps, mais j'attends après un client et j'avais une lettre en attente à écrire. Ça fait des mois que je l'écris dans ma tête. Je la corrige, je la déchire, je recommence. Des mois que je traine ça et ce matin, enfin, elle s'est écrite d'un seul jet et je suis prête à l'envoyer. Mais je ne peux pas l'envoyer. La voici.

Tu es morte ce matin. Dans l'autobus dix-huit sur Beaubien le soleil jouait à se cacher entre deux édifices, il est réapparut et j'ai vu une boutique qui m'a fait penser à toi. D'un coup toute ma rage et ma peine sont sorties de la petite boîte où je les avais soigneusement rangées. Ma gorge brulait, mes yeux clignaient frénétiquement, mes poings serrés. Tu en as de la chance de ne pas être ma mère tu sais. Le soleil continuait son petit jeu entre les édifices, mais je ne le voyais plus, je ne voyais que ton visage, ton horrible visage de femme aigrie.

J'ai soupiré en voyant les étudiants sortir pour aller au CEGEP, je me suis trouvée une place, un rayon s'est posé sur mon nez, j'ai sourit et me suis dit : d'la marde! Oui de la marde. Est-ce qu'elle pense à nous? Est-ce qu'elle se ronge en dedans? Non. Je ne disais rien, je m'efforçais de ne pas te juger, jusqu'à ce que tu fasses du mal à l'homme que j'aime. Tu n'aurais pas dû, maintenant, je ne peux revenir en arrière, je te hais.

Tu n'as aucun ami, faire le vide autour de toi, c'est ton sport préféré. Tu exiges des autres ce qu'ils ne peuvent te donner et tu n'as rien à offrir en retour. Tes mensonges, ta jalousie, ton manque de compassion, je n'ai pas de temps à perdre avec quelqu'un comme toi. Je t'ai donc tuée. À compter d'aujourd'hui, tu n'existes plus.

Dans deux semaines, c'est Noël, je ferai tout ce que je peux pour que ce soit magique, je rendrai ton fils heureux comme je sais le faire depuis plus de dix ans, tu ne lui manqueras pas, il s'est habitué.

Tu ne seras pas là et s'il n'en tenait qu'à moi, tu ne serais plus là, plus jamais. Cette décision ne m'appartient pas, il fera bien ce qu'il voudra l'homme de ma vie, pour moi, tu es morte ce matin. Je ne veux plus te voir, te parler, te côtoyer. Il me fera plaisir de squatter chez ma mère ou Jane si un jour tu te décides à nous visiter, oui tu seras toujours la bienvenue chez moi, je ne te ferai pas le plaisir de te chasser, je partirai quand tu arriveras. Je te détesterai en silence, mais ne cesserai jamais de te haïr.

Ici ce matin, il y a un beau soleil et quelques nuages, demain il neigera, peut-être que c'est déjà commencé chez toi? Il fait un peu froid, mais jamais autant que dans ton (pas de) cœur de mère.

À bientôt

Avec Calamité, on a encore pas mal de travail à faire, des répétitions tous les jours pour notre représentation devant la famille le jour de Noël. Quand elle dit Nowell avec son accent de lutin, j'adore.

Entre deux répètes, une batch de biscuits, le travail, les études. Je n'ai pas le temps d'écrire.

Alors à plus tard...

samedi 5 décembre 2009

Magnolia forever en boucle

Je suis un peu étourdie.

Le mari se frappe la tête sur les murs, il n'en peut plus.

vendredi 4 décembre 2009

Qui vient jouer avec moi?

M'en va m'acheter une salopette, glisser au parc, jouer aux billes et me faire bronzer sur une table à pique-nique.

Il ne fait jamais trop froid ou trop noir pour avoir du fun. Déprimer en automne, c'est ordinaire et je suis pas ordinaire ok là?

jeudi 3 décembre 2009

J'aurais dû faire pompier

L'angoisse te tord les entrailles, tu ne sais pas pourquoi. Tu te dis, je vais manger, c'est un vieux truc depuis que t'es petite, quelque chose ne va pas comme tu veux, tu manges. Tu vomis, tu ne sais pas pourquoi, pourquoi c'est toujours toi qui vomisses. Mais qu'est-ce que t'as fait au bon Dieu pour qu'il te fasse vomir tout le temps comme ça? Tu souris, si tu vomis assez tu vas peut-être maigrir à ton goût.

Tu traines ta hache mais elle te pèse et rien qu'à l'idée d'avoir à la soulever pour l'abattre sur quelqu'un, t'as envie d'aller te recoucher. Se recoucher, c'est une recette que tu n'as jamais gâchée.

Tu ne fais pas ce qu'on attend de toi, ton esprit vogue pendant des heures, tu voudrais une belle mort, tu voudrais que ça saigne. Tu imagines des mécanismes, une mise en scène. Être transpercée par des dizaines de lames de verres, tu volerais en éclats et le sang giclerait, sur les murs, au plafond, tu partirais en souriant.

Tu te demandes qui ramassera le sang? Maman, elle a du nerf et elle a fait ça toute sa vie, passer la mope, éponger le sang. Toi aussi, moper du sang, on t'a élevée pour ça. L'état d'urgence, c'est devenu ta vie et quand ça se calme, ça te manque encore plus que la coke. Besoin de déchirer ton linge, besoin de voler au secours, besoin de tendre la main et de payer la traite à tout le monde. Autrement t'es inutile.

Alors tu souhaites tellement qu'on appelle et tu sais que tu as ce don particulier, tous tes souhaits se réalisent. Tu travailleras donc toute la nuit, parce que faire des corrections, ça te fait sentir importante, tu en as besoin.

mercredi 2 décembre 2009

Est-ce que je peux me plaindre?

Ma boss, elle fait ses pâtés à la viande et son ragoût de pattes pendant qu'on travaille.

Ça donne faim.

C'est bien moi ça

Je viens de me trouver un petit contrat pour janvier.

Une chance que je ne voulais pas travailler...

mardi 1 décembre 2009

Le SIDA dans mon temps

Je savais ce que c'était, ça me connaissait. J'étais une ado proactive, tout le monde autour de moi n'entendait parler que de ça, j'allais avec un groupe dans les écoles primaires du quartier pour en parler. J'écrivais sur le sujet.

Quand j'étais jeune et que je ramassais des fonds pour la cause, portais le ruban rouge sur tous mes vêtements, je rêvais du jour de l'annonce.

Bernard Derome - Mesdames et messieurs bonsoir, une bonne nouvelle aujourd'hui le remède contre le SIDA a été découvert en Allemagne.

Je disais qu'un jour, nous le soignerions comme une grippe ou du moins comme n'importe quelle autre MTS, qu'on appelle aujourd'hui ITS ou je ne sais plus trop.

J'y croyais.

Guérir le SIDA est devenu de moins en moins important pour moi, ce n'est plus la priorité. Mourir du SIDA ce n'est pas drôle, mais l'avoir, c'est encore pire. Vivre avec. Avec le regard des autres, les mensonges aux proches et à la compagnie d'assurance. Vivre avec le SIDA, c'est ce qui m'intéresse, me touche et me préocuppe.

La prévention et la recherche c'est bien beau. Je consacre cette journée à ceux et celles qui sont victimes de la maladie. Pourquoi ne pas aller les voir et leur prendre la main? J'aimerais bien leur apporter des gâteaux mais je ne connais plus personne qui a le SIDA, ils sont morts.

Fermez vos yeux deux minutes et imaginez-vous aux mains d'un virus faisant en sorte que plus personne ne veuille entrer en contact avec vous. Plus question de fumer sur le même joint, les embrassades aux anniversaires sont histoires du passé, vos propres parents désinfectent la maison après votre passage.

Alors si vous connaissez quelqu'un qui est infecté, n'allez pas donner 2$ pour soulager votre conscience, donnez lui donc un coup de fil.