jeudi 8 octobre 2009

À ta santé

Tu as essayé de m'échapper. Je n'avais d'autre choix que de lancer ma hache dans ta direction en priant pour qu'elle te frappe à la bonne place.

Exactement entre les deux omoplates, tu t'es arrêté net et tu as enlevé ta casquette. Il était un peu tard, ta casquette et tes chaussures, c'est en entrant qu'il fallait les retirer, pas une fois que je me suis fâchée. Je gage que jamais, tu n'as cru que ton impolitesse pourrait te coûter la vie.

Tu t'es retourné, les bras ballants, mine déconfite et dans tes yeux, l'interrogation.

-Tu te demandes ce que je vais faire de toi maintenant?
-Je m'excuse...

Il était trop tard. Tu t'es excusé sans sincérité, sans avoir d'abord réfléchi à ce que tu as fait de mal, comme un enfant pris sur le fait qui veut éviter une mornifle. Des excuses obtenus par la peur, c'est comme des aveux sous la torture, ça ne vaut rien.

Je t'ai contourné j'ai saisi le manche de ma hache et je l'ai retirée, je t'ai arraché un cri résonnant, aigüe. Quelle honte, tu ne sais pas vivre et tu cries comme une fille, t'as jamais rien eu pour toi mon pauvre.

J'ai mis ma main sur ton épaules, tes jambes tremblaient.

-Veux-tu t'asseoir?

Oui, je suis une personne avenante, généreuse et compatissante. Même avec un trou de cul comme toi.

J'ai couru à la salle de bain, j'ai tiré sur le rideau de douche jusqu'à ce qu'il cède, je suis revenue, j'ai étendu le rideau sur le divan et je t'ai aidé à t'asseoir.

Nous sommes restés là, à se regarder en silence. Puis tu t'es mis à cracher du sang, tu avais des spasmes et la peur te rongeait, elle allait bientôt te dévorer tout entier. J'ai lutté contre moi-même, car j'avais envie de caresser tes cheveux, te rassurer, mais tu ne le méritais pas vraiment et une autre partie de moi voulait te regarder crever tout seul sur le divan.

Tu viens de mourir, les mains enfoncés dans les poches, les yeux mis-clos, tu as expiré comme un grand, sans une larme.

Le fun commence, je vais te découper en petits, petits morceaux et je garde tes fesses, c'est la meilleure partie, je vais me faire des tranches d'un pouce d'épais. Je ne fais pas ça avec n'importe qui. Tu ne fumais pas, ne buvais pas et mangeais bio, ça fait la meilleure viande. Je salive en pensant à des steaks de cul d'humain sur le BBQ. Je vais faire ça samedi avant qu'il fasse trop froid. Au pire s'il fait mauvais, je vais faire ça dans la poêle en fonte de ma Mémère et je vais déglacer avec un peu de vin rouge.

Ce que j'ai hâte de te bouffer le cul, j'aimerais que tu sois encore là et te faire manger un bout de ton propre cul. Je vais penser à toi samedi.

À ta santé!

7 commentaires:

  1. Est-ce que je suis invité à ce barbecul? Je mange pas souvent de la viande bio.

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  2. Je me suis toujours demandé, si tu écrivais ça quand ton chum/mari te faisait chier ?! Idée de te défouler lol

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  3. J'adore tes textes qui ont ce ton d'humour gore !!!

    Très belle plume !!!

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  4. Chère Cannelle, c'est si plaisant de te lire.

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  5. Une tranche de cul sur le BBQ, faut que je me souvienne.... tres originle comme texte... merci!

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  6. Une chance que tu lui avais pas lancer la hache dans le cul...

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  7. @ Vieux Crisse : Désolée, j'ai pas pu attendre... J'ai tout bouffé hier soir et c'était délicieux. ;)

    @ Count : Je ne vois pas l'intérêt de vivre avec quelqu'un qui me fait chier, si j'ai un problème avec mon mari, je le règle avec lui. ;)

    @ Nate, Mistigri et mon'oncle ti-guy : Merci! :)

    @ Patrick Duval : Mes frères m'ont appris à viser. ;)

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