jeudi 22 octobre 2009

Appelé à disparaître

Un recul, encore.

Et pendant qu'on pense récession et H1N1, on ne pense pas à s'émanciper. On se couche.

Bonne nuit ma langue, ma culture, mon peuple.

Dors bien, fais de beaux rêves.

11 commentaires:

  1. Les commentaires qui ont été publiés à la suite de l'article dont tu mets le lien ici sur ton texte, Cannelle, me choquent.
    On ne peut pas, on ne peut pas laisser les immigrants prendre autant de pouvoir sur l'avenir linguistique de Montréal et du Québec. On ne peut pas. On ne se respecte pas si on cède. C'est une responsabilité qui devrait appartenir à chaque Québécois francophone de revendiquer le droit de préservation de notre langue française. C'est légitime ! On est ici chez nous. Je pense que les Québécois francophones de Montréal deviendront les nouveaux autochtones... La langue est aussi un territoire !
    J'étais coin St-Hubert/Jean-Talon la semaine dernière, dans un restaurant. Un homme n'a pas compris ce que la serveuse lui a dit : «Vous avez bien mangé, monsieur ?» Elle le lui a dit en anglais, il a fait le plus beau des sourires - il était content le bonhomme - et lui a dit :«That was great, thank's». Je suis dans Villeray, merde ! Ça commence, l'invasion. Ça fait trop longtemps que c'est commencé. J'habite pas dans l'ouest de l'île, à ce que je sache !
    Peut-être qu'un jour des gens comme moi seront assez tannés de se battre contre ceux qui s'en foutent qu'ils quitteront Montréal. Peut-être leur laisserons-nous la ville à ces anglophones qui n'en sont même pas des vrais, qui choisissent notre ville parce qu'elle est si laxiste, oui. Mais quand on sera rendus ailleurs, à Québec ou à Shawinigan, qu'on vienne pas nous l'enrayer là-bas par'zemple, notre langue française, parce que ça va barder ! 'Y va y avoir une deuxième Conquête pis cette fois-ci, ça serait pas les anglos qui vont la gagner !

    RépondreSupprimer
  2. Le pire, c'est que ceux qui s'emballent concernant le recul du français, souvent, votent libéral, ADQ ou conservateur. À un certain moment, il faudra cesser de choisir ses batailles et en faire une seule, mais une grosse.

    RépondreSupprimer
  3. Oui je suis tout à fait d'accord. Y a souvent une hypocrisie désastreuse. Je sais pas qui va la partir cette bataille mais j'aimerais être du lot. Il faut que ce soit nous, les jeunes ! On va quand même pas attendre que les boomers soient prêts !
    Mais comment se fait-il qu'il y ait toujours de moins en moins de militants, toujours moins de manifestants d'année en année pour les causes qui concernent nos racines, notre fierté, notre patrimoine ? Notre langue.

    RépondreSupprimer
  4. @Dominique
    Pour répondre à ta question, sache que ce que tu dis n'est pas tout à fait vrai.

    Le taux d'appui à la souveraineté flirte autour des 40% depuis l'échez référendaire de 1995. Et avant Meech (1990), cet appui était d'environ... 40% Le même taux qu'au référendum de 1980.

    Donc, l'appui à la souveraineté est stable depuis trente ans! Et le pire, c'est qu'il est tout de même remarquablement substantiel! 40%, ce n'ets pas rien!

    Mais...

    On nous fait CROIRE que plus personne n'appuient ce mouvement. Les médias s'acharnent à détruire l'image favorable du mouvement souverainiste à cause des éditoriaux, qui eux-mêmes sont influencés par des capitaux fédéralistes.

    Par exemple, si vous regardez TVA (Péladeau, Québécor, donc fédéraliste), on a l'impression qu'y'a trois personnes dans tout le Québec qui sont souverainistes, et que ce sont trois mongoles co-sanguins. Si vous lisez le Devoir (souverainiste à l'os), on a l'impression que le gouvernement Charest va tomber d'une seconde à l'autre et qu'on va devenir un pays dans trente seconde.

    La morale, dans tout ça?

    Lire le plus de trucs que possible, mais pas de textes d'opinion. Seulement relever des faits.

    Vive le Québec libre.

    RépondreSupprimer
  5. Oui très intéressant ! Les faits oui, voilà.
    Mais là Luc Pierre, c'était une blague le vouvoiement sur ton blogue, ok ?
    Merci !! Chu pas une madame oh non...

    RépondreSupprimer
  6. Je ne comprends pas la remarque sur les "boomers", après tout c'est à cause d'eux qu'il y a eu la révolution tranquille, l'université du Québec, les syndicats (et des salaires de plus de 100$ par semaine).

    Je crains qu'on tente de faire une fracture entre les générations pour empêcher que nous luttions ensembles contre ceux qui sevent les intérêts des grandes entreprises plutôt que ceux des Québécois.

    Ce n'est pas l'age qui fait la différence, il y a des vendus dans tous les ages. C'est ceux qui sont solidaires et ceux qui ne défendent que des intérêts individuels au dépend des autres.

    Pour la langue, tu as raison c'est du racisme bête. J'ai fait mon billet là-dessus moi-aussi

    RépondreSupprimer
  7. L'étranger et l'inconnu est souvent perçu comme une menace, particulièrement au Québec, ce n'est pas un reproche mais une constatation. Notre histoire est entre autre responsable de cette attitude face à l'autre. Effectivement notre premier rapport avec l'étranger c'est soldé par une conquête et un bafouement de notre identité culturelle, linguistique et religieuse. Au Québec l'étranger à tout simplement pris le dessus sur la population établis. petite parenthèse, il ne faudait pas oublier que les colons français ont fait la même chose avec les indigènes résidents sur le territoire.
    Donc notre histoire nous à "appris" à craindre l'étanger, à s'en méfier et d'une certaine manière à s'y opposer. Ors je crois que cette manière de penser n'a jamais rien donné de bon, dans un tel cas, au plus fort la poche et tant pis pour les autres.

    Ce n'est pas ce que je veux faire vivre aux nouveaux arrivants. L'immigration est une richesse inestimable pour le Québec et nous nous devons de développer un modèle d'intégration (et non d'assimilation) propre à nous et à ce que nous voulons.
    Pour ce faire, je crois que la première étape serait de revoir ce qui nous défini, de revoir notre histoire, d'essayer de comprendre notre parcours et notre évolution en tant que société, de s'intéresser à notre culture et à notre identité. C'est une démarche personnelle et il appartient à tout un chacun de la faire comme il l'entend.

    Il est beaucoup plus facile de mettre des limites et d'accepter l'autre quand on se connait, quand on sait qui on est. Il est aussi beaucoup plus facile de s'intégrer dans une société qui est consciente de son identité et l'exprime clairement, dans un peuple qui sait ce qu'il veut.

    C'est la peur qui nourri notre méfiance, mais cette peur vient de notre manque de confiance en nous, de notre ignorance par rapport à nous même.
    Un culture, une langue, une identité ça se construit, ça s'enseigne, ça se transmet. C'est à nous à le faire et à en être fier. Ce n'est pas en brimant d'autres cultures qu'on va développer la notre. Au contraire, il faut donner envie aux nouveaux arrivants de s'y intéresser et de s'y retrouver.
    Je crois que la sauvegarde de la langue française doit d'abord passer par nous pour qu'un jour elle passe par eux.

    Certain penserons que mon message est idéaliste, oui il l'est, mais il en faut aussi des comme ça... pour nous donner espoir.

    RépondreSupprimer
  8. @Moukmouk

    Toute remarque négative à l'endroit des boomers est teeeeeellement justifiée!

    On parle d'une génération qui s'est battue pour son propre bien-être très personnel, sans aucun souci pour les générations antérieures et surtout futures. Lorsqu'ils ont eu ce qu'ils voulaient, ils se sont assis sur leurs lauriers. Ils voulaient du confort pour eux-mêmes, ils l'ont eu, et c'était fini. Cette génération a manqué de vision à long-terme.

    Pourquoi?

    Parce qu'ils s'en foutaient. Même aujourd'hui. Ils répriment tout ce qui pourrait profiter à une autre génération que la leur et font preuve d'une condescendance démesurée face à notre génération. Ils sont devenus aussi profiteurs et mesquins que les patrons qu'ils dénonçaient; aussi réactionnaires et imperméables aux changements sociaux que leurs parents qu'ils dénonçaient.

    Si la Révolution tranquille était faite de bonne foi, je n'aurais rien contre les boomers. Mais ils ne sont pas allés jusqu'au bout, parce que justement, ce n'était pas fait en toute conscience sociale. Ils voulaient seulement augmenter leur chèque de paye.

    RépondreSupprimer
  9. Les boomers que je connais sont complètement éfouèrés dans leur sofa 'à maison. Quand je parle de souveraineté, ils me font un signe du revers de la main, l'air de me dire que j'suis juste une idéaliste, que ça arrivera jamais. Je deviens rouge tomate devant leur attitude. Je me suis tellement fâchée souvent devant mes gros mononcles - qui ont tous voté oui aux deux derniers référendums - que j'ose même pus leur parler de souveraineté. Je deviens rouge tomate quand 'y me font croire que j'ai pas raison d'en rêver, parce qu'y m'enragent de s'être assis su'leu'gros cul ! 'Y se lèvent pus, estie. Jamais. Ça fait que oui, moi les boomers, je trouve qu'y font pitié astheure. Pis c'est vrai qu'y sont souvent condescendants.

    @Mathilde
    Tu dis :«Il est beaucoup plus facile [...]de s'intégrer dans une société qui est consciente de son identité et l'exprime clairement, dans un peuple qui sait ce qu'il veut.»
    Moi Mathilde je m'intègre pas dans cette société JUSTEMENT parce que je sais ce je veux et je l'exprime clairement tout le temps : je veux juste la souveraineté. J'suis pas capable de m'intégrer, c'est toutte. J'essaye ! Je veux juste la souveraineté. On peut pas s'intégrer dans une société comme celle-là quand on se sent tellement différent de souhaiter l'indépendance !
    Comme on peut pas se sentir bien dans sa famille quand on constate que tout le monde a baissé les bras. C'est moi qui suis devenue une étrangère. Pas les autres.

    RépondreSupprimer
  10. @ Tous : Moi je dis le pays d'abord. Si on avait notre propre pays, la langue officielle serait le français. Au Québec ça fait un bout qu'on marche à l'envers, on revendique des droits, des pouvoirs au Canada pis quand ça marche pas, on chiâle. Euh, allô?! Le problème, c'est le Canada!

    Et avec 40% d'appui à la souveraineté, ben faut travailler, parler aux nouveaux arrivants et leur expliquer ce que leur apporterait un Québec souverain plutôt que de les traiter comme des traitres qui nous empêchent de se réaliser, ça fait trop Parizeau, j'embarque pas là-dedans.

    On a du mal à faire la part des choses aussi. Quand on se dit que c'est pas grave si Louise Harel et Pauline Marois ne sont pas capables de s'adresser à leurs électeurs anglophones dans leur langue... Imaginez maintenant un premier ministre du Canada qui ne parle pas français.

    Pour ce qui est des boomers, ils ont essayé et ils ont pas réussi, alors maintenant j'imagine que c'est plus facile "de s'être trompé" que "d'avoir perdu".

    Et finalement, le PQ, personne en parle, mais moi, personnellement, je ne vote plus pour eux. C'est un parti de boomers justement, ils ont tous le même âge, le même langage, le dernier jeune qui est devenu chef du PQ s'est fait dévorer tout rond. Et quand tu te pointes dans un rassemblement, tu te rends compte que les seuls jeunes qui sont là sont soit des épais sous morts qui pensent qu'on fait un pays en criant "le Québec aux Québécois" ou bien des extrémistes qui se tiennent avec Raymond Villeneuve. C'est un parti raciste, y a rien que des blancs au cheveux blancs dans ce parti. Venez pas me parler de Maka Koto, c'est une vedette, un poète. Serait pas député pour le PQ s'il s'était appelé Augustin Baptiste ou Douino Kwatagarratga même s'il s'agissait d'un brillant économiste. Le PQ a peur de la souveraineté. Ça crie des slogans souverainistes dans leur rassemblement mais tu ne leur feras pas parler de la cause en dehors des instances du parti, j'vous dis qu'on va aller loin de même!

    En conclusion, le Canada me déçoit, mais ce qui me déçoit vraiment, c'est mon peuple. C'est pas des compagnies américaines qui n'engagent pas les francophones unilingues. Si t'es pas bilingue, oublie ça travailler pour Vidéotron. Napoléon parlait pas de conditions gagnantes pendant 20 ans, il se battait et il gagnait. Si le PQ avait des couilles, ils organiseraient un référendum à chacun de leur mandat, pas juste quand le Canada vient de faire une connerie, comme après Meech.

    RépondreSupprimer
  11. Cannelle, tout ce que j'ai à te dire, c'est que j'aime encore beaucoup te lire. T'as ben du bon sens.

    Une Dominique ravie de participer aux discussions sur ton blogue (ravie aussi quand tu participes aux miennes) ;-)

    RépondreSupprimer